Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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ÉTUDE SUR LES GÎTES MÉTALLIFÈRES
Quand on compare les zones productives de divers filons exploités au voisinage les uns des autres, on constate des divergences encore plus marquées. A Pranal, le filon Suzanne fait un angle de plus de 50 degrés avec le filon Henri ; or à leur intersection le remplissage métallifère passe de l'un dans l'autre sans discontinuité. Dans la
région de Rosier, l'angle entre les deux branches dites filon Saint-Georges et premier croiseur du filon Virginie,
productives l'une et l'autre, atteint 70 degrés. Néanmoins, on peut dire qu'en mettant à part certains éléments exceptionnels, tels que le premier croiseur du filon Virginie, les directions productives sont comprises entre N. 12°0. (orientation du filon de la Brousse) et N. 40° E. à N. 45°E (directions fréquentes à Barbecot, Pranal et Roure), c'est-à-dire dans un angle de 550 environ. Dans la région de Pontgibaud, on ne rencontre,
pour ainsi dire, aucune fracture, stérile ou non, dans l'angle droit compris entre N. 45°E. et N.135°E. ; dans l'angle compris entre cette dernière direction et N. 168°E. (N. 12°0.), on ne trouve que des fractures improductives. Dans l'angle productif, les variations d'orientation
locale ne semblent exercer aucune influence ni sur la composition du remplissage, ni sur sa richesse relative en plomb ou en argent. INFLUENCE DE L'INCLINAISON DES FILONS.
L'orientation des filons ou des parties de filons, si importante à considérer dans certains districts métallifères, n'a exercé qu'une influence secondaire dans celui de Pontgibaud ; il en est un peu de même en ce qui concerne
l'inclinaison. L'action exercée par cet élément sur l'enrichissement des gîtes semble avoir été sensible pour certains. d'entre eux, négligeable ou nulle pour d'autres.
DE PONTGIBAUD.
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Le filon où elle s'est manifestée de la manière la plus nette est celui de la Brousse. Dans la colonne riche, qui a été exploitée au voisinage de la surface, le filon avait une inclinaison de 70° à 80°; cette inclinaison est tombée à 55° dans les zones profondes, où le gîte s'est aminci en même temps que son remplissage devenait à peu prèS stérile (Pl. XIV). Il faut remarquer que la diminution de puissance cons-
tatée en profondeur porte ici non seulement sur le remplissage métallifère, mais aussi sur la masse granulitique qui l'accompagne. Cette masse avait une épaisseur de 15 à 20 mètres près de la surface ; elle n'a plus que 0'n,40. à 0'n,50 au niveau de 240 mètres. La diminution Simultanée de puissance du remplissage granulitique et du remplissage métallifère se constate en direction comme en profondeur : bien marquée aux deux extrémités de la région exploitée, elle y est également accompagnée d'une diminution d'inclinaison, qui semble ici dépendre d'une variation de dureté de la roche encaissante, beaucoup plus tendre et plus micacée qu'au voisinage des, colonnes riches. La mine de la Brousse semble donc fournir une vérifi-
cation assez satisfaisante des principes généraux tirés par M. Moissenet de la pratique des mineurs de Cornwall : mais c'est le seul point du district où il en soit ainsi. Les
filons de Mioche et de la Grange, si réguliers dans leur allure générale, ne présentent rien d'analogue, sauf celui de Mioche, vers son extrémité nord, où. l'appauvrissement coïncide avec une diminution de son inclinaison et de la
dureté de la roche encaissante. A Rosier et à Roure, les filons sont généralement très rapprochés de la verticale et leurs variations d'inclinaison, même poussées jusqu'au changement de sens,,..ne semblent pas influer sur leur richesse. Le seul cas, où on puisse signaler un phénomène différent .est. ça». .du