Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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BULLETIN. 510 pur et simple, le concessionnaire acquiert d'ailleurs la faculté nouvelle de faire appel au Conseil d'Etat pour justifier la légitimité des causes qui l'empêchent de satisfaire aux injonctions dont l'administration doit faire précéder l'application de la
INDUSTRIE MINIÈRE EN SARDAIGNE.
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HISTOIRE
déchéance.
Il ne reste que quelques autres innovations à indiquer : Le propriétaire de terrains mulk (propriété ordinaire) ne reçoit pas seulement la redevance fixe à laquelle la mine reste assujettie, mais encore les 4/5 de la redevance proportionnelle (art. 8). Cette redevance proportionnelle, établie en principe au profit
de PEtat, reste calculée sur le produit brut, à un taux fixé par l'acte d'institution entre 1 et 5 p. 100. Mais, pour les mines de chrome, d'émeri, de borates, d'écume de nier et des substances qui se présentent non en filons, mais en masses, le nouveau règlement (art. 43) prévoit que la redevance pourra être fixée par l'acte d'institution entre 10 et 20 p. 100 du produit brut. Tandis que l'ancien article 58 reproduisait, pour les relations de mine à mine, les règles de l'article 45 de notre loi de 1810, le nouveau règlement (art. 61) ne retient plus que le principe de l'indemnité en cas de dommage subi, mais point celui de récompense en cas de bénéfice réalisé. Parmi les attributions de l'administration des mines, le nouveau règlement a maintenu le droit pour elle de veiller d'une manière constante à ce que les ouvriers employés dans les mines ne le soient que de leur plein gré et avec un salaire équitable et à ce que nul ne soit exposé à quelque violence ou préjudice (art. 65). De cette ancienne clause il faut rapprocher une nouvelle stipulation (art. 64) qui prescrit de n'employer, en dehors des ingénieurs et contremaîtres, au service et à l'exploitation d'une mine, que des sujets ottomans pris parmi les habitants de la localité, sous peine d'amende d'abord, et, en cas de persistance, du retrait de la concession. L. A.
DE
L'INDUSTRIE MINIÈRE EN SARDA Par M. DE LAUNAY, Ingénieur des mines, / Professeur à l'Ecole nationale supérieure des min es.
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Les mines de Sardaigne, après avoir été très prospères dans l'antiquité, ont recommencé, depuis 1859, à produire des quantités considérables d'argent, de zinc, de plomb et de fer. Sans aborder aucunement leur description technique, nous nous proposons de retracer ici leur histoire, dont un voyage récent nous a donné l'occasion d'étudier les détails (*). Peut-être trouvera-t-on qu'en dépit de ses côtés parfois un peu romanesques ce récit des développements progressifs d'une grande industrie présente un intérêt assez sérieux pour prendre place dans ce recueil. On nous pardonnera, nous l'espérons, de résumer à ce propos ce que les travaux les plus récents permettent de supposer sur les origines de la Sardaigne primitive.
C'est par l'Afrique que la Sardaigne a, croit-on, été peuplée (**). Pausanias parle de Lybiens, puis d'Ibères qui (*) Nous avons profité, en bien des points, des notes et documents, mis à notre disposition, avec une obligeance dont nous ne saurions trop le remercier, par M. Aguillon, Ingénieur en chef des mines, qui a visité la Sardaigne en 1873.
(**) Une grande partie de cette histoire primitive a été empruntée à la belle Histoire de l'Art de MM. Perrot et Chipiez. Tonie I, 5° livraison, 1892.
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