Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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PAR LES COMPAGNIES DE CHEMINS DE FER.
606 DIVERSITÉ DE QUALITÉ DES MÉTAUX EMPLOYÉS
Ponts et Chaussées en mai 1890, je donnais le détail des épreuves adoptées pour la réception des rails d'acier. Ces épreuves sont au nombre de cinq, dont les deux premières à la flexion procèdent par pression au milieu
est soumis sur la voie, et en procédant ainsi, ils ont arrêté des coefficients de résistance de flexion, de choc, de traction, qu'ils ont imposés à titre de cahiers de charges dans les livraisons demandées à l'industrie métallurgique. Mais suivant la durée de l'expérience acquise, la diversité dans la manière de voir des observateurs, la nature
de la barre reposant sur deux points d'appui dans des conditions rappelant sensiblement celles du rail posé sur la voie ;
la troisième consiste en chocs d'un mouton de poids déterminé tombant de diverses hauteurs ; la quatrième précise la dureté du métal transformé en lames de ressorts, la cinquième l'éprouve en outil de tour et
des essais faits, qui sont loin en toutes circonstances d'embrasser l'essence entière du métal et pour la plupart du temps ne mettent en évidence que partie de ses pro-
priétés, on est arrivé pour le même produit, rails, éclisses, bandages, essieux, etc., tous objets dont la régularité de qualité est essentielle à la sécurité de circulation, à des conditions tout à fait diverses qui ne s'expliquent guère et paraissent principalement dues à la façon isolée dont opère chaque compagnie, en se désintéressant plus ou moins des faits reconnus chez ses voisines. En comparant entre elles ces conditions diverses, on peut, dans une certaine mesure, faire la part de celles qui peuvent être laissées sans inconvénient pratique et les
limiter au strict nécessaire pour assurer la sécurité et éviter en même temps toute perte d'argent résultant d'une surélévation anormale des prix. Je vais essayer de passer en revue, dans ce sens, les principaux objets livrés par l'industrie métallurgique à celle des chemins de fer en indiquant le possible à faire pour la conciliation des intérêts de tous, conciliation d'où peut résulter une certaine économie avantageuse à l'indus-
trie des transports par voies ferrées et par suite à l'État plus ou moins lié à sa prospérité. I° RAILS. MATÉRIEL FIXE.
Dans une note précédente sur là meilleure qualité d'acier à adopter pour les rails, publiée aux Annales des
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burin.
A ces cinq épreuves, variables suivant chaque compa, gnie s'en ajoutent d'autres facultatives, laissées au choix de l'agent réceptionnaire, parmi lesquelles figurent en première ligne les essais à la traction qui donnent la mesure des résistances élastique et de rupture du métal en même temps que de sa malléabilité par la détermination de son
li
allongement et de sa striction à la rupture. La première épreuve, -de beaucoup la plus importante,. précise le tonnage minimum sous lequel la barre, posée sur deux points d'appui à distance rappelant celle des traverses les plus éloignées les unes des autres dans la voie, ne doit pas prendre de déformation permanente elle donne au métal un minimum de dureté garantissant
sa conservation sous les charges et une usure lente
sous l'action des bandages de roues qui, à chaque tour,
arrachent une parcelle de métal à la partie fixe de la voie.
La deuxième épreuve indique le tonnage sous lequel, pendant la pression, la barre est rompue; ce renseignement n'a guère qu'un intérêt de curiosité ; dans aucun cas, la barre ne doit dans la pratique subir de charge dépassant l'élasticité du métal ; tout produit qui a subi une déformation permanente dans une construction quelconque est vicié et ne peut donner une garantie de sécurité