Annales des Mines (1892, série 9, volume 1)
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652 DIVERSITÉ DE QUALITÉ DES MÉTAUX EMPLOYÉS
A la compagnie de Paris-Lyon, deux services différents opèrent sur des longueurs de barrettes différentes, le matériel et traction sur 200 millimètres, le matériel fixe sur 100 millimètres ; le Nord adopte la longueur de 100 mil-
limètres; les autres compagnies de chemins de fer et la marine restent fixés à 200 millimètres ; les exigences sont dès lors difficilement comparables ; l'allongement mesuré
sur 100 millimètres est, à qualité égale, plus élevé que sur 200 millimètres de 4 à 5 p. 100 et en tous cas un peu variable suivant les autres dimensions des éprouvettes et notamment les diamètres ou épaisseurs. Satisfaire à toutes ces conditions variées pour un même emploi est difficile, on n'y réussit qu'au prix de sacrifices
d'argent sans utilité. Deux ou trois variétés au plus devraient suffire à tous les emplois, et établies nettement par des spécifications uniformes à chaque réseau, elles seraient obtenues régulièrement avec frais réduits.
Les aciers déjà mployés dans la marine depuis de longues années tendent à se développer il est vrai lentement, dans les constructions métalliques de chemins de fer. La compagnie de Lyon fait usage du métal fondu pour
ses ponts ; on peut profiter de la plus grande résistance du métal pour diminuer le poids des constructions et leur prix de revient surtout dans les ouvrages àgrandes portées. Mais, dès le début, une divergence s'est produite dans la manière d'envisager cet emploi. A la marine on exige
un minimum de 42 kilogrammes pour la tôle courante sans maximum pour la résistance à la rupture ; à la compagnie de Lyon, on fixe un minimum de 40 kilogrammes et un maximum de 44 kilogrammes entre lesquels cette
PAR LES COMPAGNIES DE CHEMINS DE FER.
même après trempe dans l'eau légèrement tiède ;
on
paraît donner moins d'importance à la douceur du métal ; de là, parfois, quelques mécomptes à l'emploi. L'administration des Ponts et Chaussées poursuit de son côté l'application du métal fondu aux ponts nouveaux:
les conditions exigées varient un peu suivant les ingénieurs chargés des travaux. Parfois on s'inquiète, comme en Allemagne, d'un minimum de striction ou d'un minimum de résistance à la rupture ajouté à la striction. D'autres fois on fixe un minimum à la résistance élastique, 24 kilogrammes par exemple, joint à un minimum de 47 kilogrammes, résistance à la rupture avec allongement de 24 p. 100; on tolère sur les résistances et allongements une variation de 3 unités en plus et en moins
sous réserve d'un minimum constant pour la somme R + A.
Essais des matériaux de chemins de fer en Allemagne.
En Allemagne, l'association des chemins de fer du Verein attache une grande importance aux essais de traction, et son action persistante sur les divers réseaux qui la constituent a obtenu des résultats remarquables.
Par une première série d'essais, elle était arrivée à constater que pour le même emploi les fabricants livraient
les variétés de métal les plus discordantes, telles que
résistance doit se mouvoir. Le métal ne doit pas être trempant ; on veut surtout un produit doux qu'on puisse le poinçonner et travailler à froid comme le fer de façon à éviter les tapures internes dues à l'écrouissage du métal travaillé à froid.
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A la marine, on paraît surtout préoccupé d'avoir une plus grande résistance pour diminuer le poids du navire, tout en désirant un métal peu trempant, pouvant se plier dans une certaine mesure sous un effort sans rompre,
Résistance
Nature du métal.
Acier Bessemer.
Acier fondu au creuset.. Tôles chaudières, en long Fer en barres Tome 1. 1899..
-.à la rupture.
Contraction ou striction.
de 43kg,5 à 774,5 de 4 à 50,5 p. 100.
47 ,6 à 89 ,6 40 ,2 à 41
,0
32 ,1 à, 40 ,3
4 à 47 8 à 24 9 à 44 43