Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1892, série 9, volume 2)

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FABRICATION DE LA FONTE

fasse, aussi bien sous le rapport de la qualité du métal que du nombre des charges, à l'abri des incertitudes qui résultent de l'inégalité d'allure du haut fourneau ; la seconde fusion a donc des partisans déterminés, et les raisons qu'ils font valoir ne, sont point à dédaigner. Cette seconde fusionentraîne pourtant forcément une aciérie dépense supplémentaire; aussi une autre grande licerde, a-t-elle connaissons tous, celle de que nous cherché à remédier aux variations de qualité des fontes venant directement de ses hauts fourneaux, en interposant entre ceux-ci et les convertisseurs un vaste réserfonte voir pouvant renfermer près de 100 tonnes de hauts liquide., et dans lequel les coulées des différents fourneaux viennent se mélanger pour fournir à l'atelier Bessemer une matière première sinon absolument homogène, du moins présentant une régularité beaucoup plus grande que précédemment. Il convient d'indiquer, du reste, que cette invention est aussi d'origine américaine, car le numéro de janvier 1890 du Statu l und Eisen, dans lequel on trouvera un croquis_ de cette 'disposition, indique qu'elle était déjà employée à cette époque dans souvent les usines d'Edgar Thomson, dont il a été si dernières années. Mais dans ce cas parlé dans les deux comme dans plusieurs autres que nous pourrions citer, si les Allemands n'ont pas eu l'idée première, ils ont su la rendre pratique et en tirer le maximum d'utilisation. C'est ainsi qu'à flrde on a reconnu que ce contact à l'état liquide de fontes contenant toutes du manganèse, mais dans des proportions forcément inégales, produisait lors du mélange une sorte de désulfuration de l'ensemble du bain, désulfuration réalisée sans frais et essentiellel'acier ment favorable, comme chacun sait, à la qualité de obtenu. Cette désulfuration ne s'obtiendrait, il est vrai, qu'avec une diminution de la teneur en manganèse,' inférieure toutefois au poids du soufre enlevé, et pouvant 1

DANS LE LUXEMBOURG ET LES PROVINCES DU RHIN.

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par suite être négligée par rapport à l'avantage qu'on trouve à écarter ainsi ce métalloïde, le plus grand et peut-être, pourrait-on dire, le seul ennemi des fontes destinées à la fabrication de l'acier basique. Nous revenons, après cette courte digression, à la ques-

tion que nous nous posions tout à l'heure. Quelle est la composition qu'on cherche aujourd'hui à donner en Allemagne à la fonte Thomas? La réponse peut se faire en deux mots. Maximum de phosphore; minimum de soufre et de silicium; teneur en manganèse dépendant dans une certaine mesure de la quantité de minerais manganésifères qui doivent être introduits dans le lit de fusion pour éliminer le soufre aussi complètement que possible.; enfin teneur en carbone, telle qu'elle se présente dans une fonte blanche chaude fabriquée dans les conditions indiquées ci-dessus.

Ces indications très générales ont besoin d'être précisées par quelques chiffres. D'après leurs teneurs respec-

tives en fer et en acide phosphorique, il est aisé de reconnaître que les minerais oolithiques de la Lorraine et du Luxembourg fondus seuls arrivent difficilement à donner des fontes tenant plus de 1,80 à 2 p. 100 de phos phore. Ce n'est point assez pour l'affinage dans la cornue tel qu'on le pratique aujourd'hui. On cherche à arriver à des teneurs de 2,50 et même 2,75 p. 100 de phosphore,

en ajoutant au lit de fusion des scories de puddlage qu'on trouve encore assez facilement en ce moment, mais

qui deviendront presque introuvables quand le métal Thomas aura achevé de se substituer au fer puddlé, dont

la décadence s'accentue tous les ans. Peut-être alors sera-t-on obligé de se contenter de fontes moins phosphoreuses; mais actuellement les fontes à haute teneur cdheéepsh.osphore sont incontestablement les plus recher-

Comme on devait s'y attendre, c'est absolument l'in-