Annales des Mines (1892, série 9, volume 2)
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DANS LA PRESQU'ILE D'APSCIIÉRON.
ÉTAT ACTUEL DE L'INDUSTRIE DU NAPHTE
2° Pour quelques usines, la transformation d'une partie des résidus en huiles de graissage. Ces deux séries d'opérations sont basées sur la distillation fractionnée du naphte, précédée et suivie d'opérations de purification. Mais la seconde, assez coûteuse et généralement délicate, est loin de s'appliquer à tous les résidus, dont la majeure partie est consommée à l'état de combustible. Nous examinerons très rapidement les différentes phases de cette fabrication. Lorsque le naphte arrive aux usines , il est encore
chargé de sable et d'eau; il faut donc lui faire subir d'abord une épuration physique, car l'eau a de très graves inconvénients lors de la distillation. On fait donc déboucher les pipelines dans de hauts réservoirs cylindriques. Le naphte arrive par la partie supérieure et sort
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Benzines (produits légers, mal nommés) A = 0,750. Kéresine n°1, de 0,760 à 0,860, moyenne A = 0,022. n" 2, de 0,760 à 0,870 A = 8,865. Mazout ou résidus A = 0,010. Gaz perclus
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6à7
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30 à 33
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8 à 10 45 à 50 10 à 15
Nous ne pouvons pas décrire ici en détail tous les appareils employés pour la distillation, mais nous donnerons les principes.
Le naphte brut est un mélange dans des conditions mal connues d'ailleurs, de carbures .quiappartiennent en grande majorité à la série C".1-12"÷2. Il est permis de sup-
poser que l'on a affaire non seulement à des mélanges,
mais à des combinaisons, car on constate des points
à peu près aux trois quarts de la hauteur. Le réservoir
d'arrêt dans la distillation. De plus, pendant l'opération, on constate qu'il se forme un dépôt lourd au fond de la chaudière, dépôt qui ne se forme pas lorsque l'on conserve le naphte indéfiniment sans le chauffer. L'action de la chaleur produit donc certainement des décompo-
presque pur. On soutire la partie inférieure tous les
sitions.
matins. Le réservoir en question est d'ailleurs parcouru, à sa partie inférieure, par un serpentin dans lequel circulent les résidus (ou mazout) provenant des chaudières, à une température d'environ 300 degrés. On a ainsi un réchauffage préalable et une légère récupération, car le mazout
milieu.
complet tient généralement 500 tonnes. Le sable et l'eau se déposent à la partie inférieure , et le naphte sort
sort de l'appareil à une température de 80 degrés. Il va se refroidir encore dans des bassins en maçonnerie remplis d'eau, et est enfin déversé dans des réservoirs à air libre, où on peut le reprendre ultérieurement. En sortant de l'épurateur, le naphte brut est envoyé aux chaudières de distillation pour huiles d'éclairage (ou kéro sine).
Voici comment se décomposent pratiquement les pro-
duits de cette distillation
La formation de ce dépôt, et aussi le dépôt d'une certaine quantité d'eau qui n'a pu être éliminée, font que, pour éviter les ébullitions tumultueuses et les coups de feu, on doit agiter continuellement la masse et, autant que possible, ne pas la chauffer par le bas, mais par le Ce double résultat est obtenu
1° En injectant, au moyen d'un tube percé de trous, de la vapeur préalablement réchauffée à 280 ou 300 degrés ;
2° En employant des chaudières à foyer intérieur et à retour de flamme.
De ce type est la chaudière, dite Américaine, dont le croquis schématique est donné ci-contre, et qui semble être assez avantageuse. Le pulvérisateur est placé au Tome II, 1892.
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