Annales des Mines (1892, série 9, volume 2)
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LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.
En 1810, nous avions trouvé l'art des mines dans son enfance, privé de tout ce qui pouvait assurer la sécurité: de l'ouvrier comme de tout ce qui pouvait lui faciliter sa pénible tâche. En 1823, nous l'avons vu faire un grand: pas dans la voie du progrès en adoptant l'éclairage de sûreté. Restaient à réaliser deux grands perfectionnements : la ventilation mécanique et la substitution à la poudre noire des explosifs de sûreté. Le dernier ne devait pas être réalisé avant de nombreuses années, mais voici que le premier ventilateur apparaît à la fosse Bayard. Malheureusement, cette innovation ne va pas donner de résultats immédiats ; le passage de la ventilation par foyers à la ventilation mécanique ne se fera que graduellement ; l'aménagement du courant d'air annulera parfois l'action du ventilateur ; de nombreuses accumulations de gaz se produiront encore et alors l'imprudence .d'un ouvrier ouvrant sa lampe, la flamme d'un coup de mine, l'imperfection des lampes Davy que nous aurons souvent à signaler, détermineront de nouvelles catastrophes, dont quelques-unes présentent une gravité terrible. Plus tard, quand les principes d'un aérage rades tionnel seront rigoureusement observés, quand
lampes plus sûres se seront substituées à la lampe
Davy ("), quand les explosifs de sûreté auront remplacé la poudre noire, alors seulement on obtiendra une sécurité relative plus grande, et l'on recueillera tous les bienfaits de la ventilation mécanique, qui n'en constitue pas
moins dès maintenant une des inventions les plus salutaires dont ait été doté l'art des mines pendant ce siècle.
(La suite à une prochaine livraison.)
) L'invention de la lampe Mueseler date de 1841; nous aurons l'occasion de revenir plus loin sur les essais de cette lampe dans les travaux de la Compagnie.
MÉTALLURGIE DU CUIVRE EN RUSSIE.
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NOTES SUR LA
MÉTALLURGIE DU CIME EN RUSSIE Par M. WEISS, Ingénieur des mines.
La dernière statistique officielle publiée en 1891 par la direction des mines de Saint-Pétersbourg donne le résultat de l'exploitation des mines et usines de l'Empire russe pour l'année 1889 et les années précédentes. Elle montre l'extension considérable qu'ont prise dans ces dix dernières années les deux grandes usines de Bogoslowsk dans l'Oural et de Kedabek dans le Caucase. Les petits producteurs, au contraire, tendent à disparaître : à cause du développement incessant des voies de communication, de l'augmentation du prix des combustibles et de la main-d'uvre, à cause de l'imperfection de leur outillage qui date souvent d'un siècle, ils ne peuvent lutter, même pour la consommation locale, avec les usines plus récentes qui, en possession de très gros capitaux, suivent les progrès de l'industrie. En 1888, on comptait en Russie vingt-et-une usines à cuivre : huit dans l'Oural; dix dans le Caucase; une dans les steppes des Kirghises ; une dans l'Altaï et une en Finlande.
Voici la production de ces mines :