Annales des Mines (1892, série 9, volume 2)
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MÉTALLURGIE DU CUIVRE EN RUSSIE.
rieure à la production, l'importation annuelle variant de 1.500 à 2.000 tonnes, les exploitants russes sont sûrs de vendre leurs cuivres à des prix très élevés. Malgré ces conditions très favorables je ne crois pas que la production du cuivre doive augmenter beaucoup dans l'Oural. Dès qu'une usine dépasse une certaine production, elle n'a plus assez de combustibles à sa disposition, elle est obligée de faire venir le bois de loin et le prix de revient s'élève beaucoup. Une usine a avantage à restreindre sa production pour ne pas consommer plus
de bois que les environs ne peuvent en fournir. Pour augmenter la production, il faudrait non pas augmenter telle ou telle usine, mais en créer de nouvelles placées près des mines et disposant d'une force hydraulique qui permette d'installer le procédé Bessemer. MINES ET USINES DU CAUCASE.
Les gisements de cuivre sont très nombreux au Caucase; ils sont en relation avec des roches magnésiennes, et souvent d'une grande richesse ; mais malheureusement ils sont situés dans des pays très accidentés, très élevés, totalement dépourvus de voies de communication et de combustible. C'est ce qui explique le peu de développement qu'ont pris jusqu'ici les exploitations de cuivre au Caucase. Beaucoup d'essais ont été tentés pour exploiter des gisements cuprifères ; presque tous ont échoué faute de capitaux suffisants. La Compagnie française d'Aktala par exemple, dont les gisements étaient très riches, et facilement exploitables, a sombré il y a deux ans, par la raison que lorsqu'on a eu construit la route reliant Aktala au chemin de fer, il n'est plus resté d'argent pour commencer l'exploitation. Actuellement, l'affaire a été reprise, et l'on a de grandes chances de la mener à bien.
MÉTALLURGIE DU CUIVRE EN RUSSIE.
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En 1888, les usines suivantes étaient en activité dans
le Caucase :
PROPRIÉTAIRES
PRO-
TENEUR
DUCTION
en Cu du minerai
en Cu
Gouvernement de Tiflis.
tonnes
Albert Chambloug
Ivietkof
.
Siemens Gouvernement IDga:l d'Elisabethopol. taaztaarr.e.t. .. élidiiaizi:ebnLlee
A S er vt zars'tuo nf . .
.
.
.
Ougourtcbaï..
Moutafof et C. . Lazaref Koundourof . . .
Tes
Tchavlarof
.
Sn:tk.
.
,30,0 1,1
p.100 5,7 5,7
311,0
12,6000
.
8510242.0 00
.
149,0 63,0 149,0
.
6. 6,0
-
12,0 12,0 12,0
Minerai traité à Galizour.
10,0
1
I
Sauf l'usine de Kedabek , qui appartient aux frères Siemens, toutes ces usines sont entre les mains d',1rméniens, qui n'entendent rien à la métallurgie, fondent leurs minerais, lesquels sont très riches, dans de mauvais petits fours, et vendent leur cuivre en Perse.
Usines de Kedabek et de Kalakent. Situation géographique. Voies de communications. La mine et l'usine de Kedabek sont situées à 50 verstes au sud de la station de Dalliar, du chemin de fer de Tiflis à Bakou , à une altitude de 1.200 mètres. Elles sont reliées au chemin de fer par une très mauvaise route, qui sert au transport du cuivre et du naphte. Les résidus de distillation du naphte (mazout) s'achètent à Bakou 94 par tonne, en moyenne. Leur transfert de Bakou à Dalliar coûte 5r,4; de Dalliar à Kedabek 15 roubles. Ils reviennent donc à Kedabek à 22',8. Dès que la pluie tombe pendant une journée, le transport par voitures devient très pénible, et il est difficile de fournir à l'usine tout le naphte dont elle a besoin.