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MÉTALLURGIE DU CUIVRE EN RUSSIE.

Le prix de revient moyen de la matte de concentration,

faite, soit au four à cuve, soit au four à naphte, est de 60 roubles par tonne. La matte de concentration est grillée à trois ou quatre feux dans des kilns, ou à sept ou huit feux en tas, puis

traitée au four à cuve. On obtient dy cuivre noir à 92 p. 100, du dünnstein à 50 ou 52 p. 100, et une très petite proportion de matte à 25 p. 100. Les scories de cette fusion contiennent Fe

30 à 35 43 à 48

Zn Cu

de 0,75 à 1

Si 0'

Raffinage du cuivre noir. - On raffine le cuivre noir ainsi que le cuivre de cémentation au spleissofen à naphte, qui fonctionne dans les mêmes conditions que les grands fours à naphte. La charge est de 2 tonnes de cuivre noir,

et l'on passe quatre charges en 24 heures. La consommation de naphte est de P,2. Les scories tiennent en moyenne 30 p. 100 de cuivre. La coulée se fait dans des moules en cuivre de petite dimension pour éviter les soufflures.

Le prix de revient général du cuivre pur obtenu par fusion est de 360 roubles par tonne, frais généraux compris. Usine de Kalakent. - L'usine de Kalakent a été créée pour la fabrication du cuivre électrolytique, à l'aide d'une force motrice hydraulique et pour y traiter les minerais

transportés dans la marche de retour par les trains qui apportent du charbon de bois. Les minerais sont, comme à Kédabek, grillés en tas ou dans des fours Gerstenüfen, puis traités au four à cuve.

Installations électrolytiques. Les minerais, à 4 p. 100

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de cuivre environ, sont broyés dans un broyeur Karr, qui passe 20 tonnes en 12 heures, puis grillés au four Gerstenôfen. Après grillage, ils sont placés dans quatre caisses en bois bituméeS, contenant 5 tonnes chacune, puis lavés à l'eau pure d'une façon continue. L'eau dissout le sulfate de cuivre formé dans le grillage. La liqueur

obtenue est clarifiée en la faisant filtrer dans quatre caisses analogues aux précédentes, et tenant des minerais déjà lavés, ce qui en enlève les dernières traces de cuivre. Puis on l'acidule légèrement et on l'électrolyse dans des caisses goudronnées. Les anodes sont des plaques de cuivre noir, les cathodes des plaques très minces de cuivre pur. Les caisses sont disposées en cascade, et on emploie la solution jusqu'à son complet appauvrissement en cuivre. La machine électrique est du type Siemens et Halske de 400 ampères et 20 volts, actionnée par une machine de 30 chevaux. La production de cuivre électrolytique a été, en 1890, de 81 tonnes. En 1887, lorsqu'on a installé l'usine électrolytique, on a employé, au lieu d'anodes de cuivre noir, des anodes en charbon de bois comprimé avec un peu d'argile, et

fortement calcinées; mais cet essai n'a pas réussi. Je suppose que la polarisation devait être trop forte. Depuis cette époque, les Siemens ont perfectionné leur méthode. Bien qu'on n'ait pas repris à Kalakent les anodes en charbon, je crois intéressant d'exposer sommairement le nouveau procédé Siemens, pour faire comprendre les causes de la non réussite des premiers essais. Jusqu'ici , dans les procédés de fabrication électrolytique du cuivre, on a toujours employé des anodes solubles, parce que avec des anodes insolubles, la polarisa-

tion est trop forte, ce qui diminue considérablement le travail utile du courant électrique. Dans le procédé Siemens, on se sert d'anodes en charbon, et on évite la polaTorne II, 1892.

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