Annales des Mines (1892, série 9, volume 2)
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LA FRANGE ET L'ALGÉRIE SISMIQUES.
LA FRANGE ET L'ALGÉRIE SISMIQUES.
Algérie.
grand massif alpin qui forme avec ses abords une des régions sismiques les plus importantes de l'Europe, mais INVERSE
de la sismicité P
RÉGION
exprimé en kilomètres carrés
Littoral de Tenès à Cherchell Mitidja (La).
Aumale et massif de la Dihra, Versant maritime de l'Atlas d'Oran à Bone . Littoral d'Oran au massif de la Dahra Algérie (prise dans son ensemble d'Oran à Biskra et Bône) . Constantine Kabylie
Versant méridional de l'Atlas d'Orléansville à AM-Beïda . Orléansville. ou bassin moyen du Chéliff Batna et massif de l'Aurès
.
.
1.915 2.492 7.914 8.111 8.581 9,819
avec de nombreuses subdivisions où la fréquence des
séismes est loin de rester uniforme. On notera la très faible sismicité de la chaîne des puys d'Auvergne, 20.560 kilomètres carrés. Autour de Douai s'observe un petit îlot où d'assez fréquentes secousses, mais très locales, ont été signalées. La présence du terrain houiller .et les circonstances mêmes dont elles sont accompagnées fait supposer qu'il ne s'agit là que de chocs très particu-
liers dus à des phénomènes spéciaux, et qui n'ont peutêtre rien de réellement sismique, tels que tassements par suite de combustions lentes, affaissements de galeries
10.18'2
11.330 15 628 19.360 58.9.45
Pour la France, les régions sismiques et les chiffres correspondants peuvent être considérés comme à peu près définitifs, sauf pour la Corse. Ils résultent de cinquante années d'informations suivies, dues àAlexis Perrey, de 1843 à 1871, puis à Fuchs (W.), Detaille et moi-même
jusqu'à 1891. Quant à l'Algérie, surtout à l'intérieur, les chiffres de .sismicité seront à augmenter légèrement par des observations ultérieures, mais il est probable que l'ordre des régions ne changera point. La région des Alpes-Maritimes tient France (Pl. IX). la tête de très loin, mais elle fait partie d'une région plus étendue qu'on peut appeler Ligurienne ; elle n'appartient
donc pas réellement à la France. Dès lors ce sont
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les
abandonnées, explosions de grisou (?), etc. Des faits analogues ont été signalés dans les exploitations houillères de la Westphalie. Un assez grand nombre de secousses affectent en même temps les côtes anglaises et françaises de la Manche ; cette mer semble ainsi constituer un centre sismique relativement bien déterminé ; aussi n'estil pas étonnant que ses côtes soient représentées par des chiffres voisins : 41.590 kilomètres carrés pour l'Angle-
terre et 43.368 pour la France. C'est là une importante vérification de la méthode puisque les deux régions sont très semblables au point de vue géologique, et que d'autre part les secousses communes étant à grande aire sont en somme assez rares par rapport à celles qui n'affectent que l'une ou l'autre côte, de sorte que la presque égalité de leurs sismicités ne résulte pas d'une communauté
Pyrénées occidentales qui l'emportent. Puis vient le grand territoire entre Alpes et Rhône, dont l'inverse de sismi-
d'éléments de calculs.
cité passant du simple au double en *ses trois subdivisions (Provence, Hautes et Basses-Alpes, 5.782 kilomètres carrés; Savoie et Dauphiné, 10.716 kilomètres carrés ; Drôme et Vaucluse, 11.614) reste encore assez élevé surtout pour la première. C'est là une portion du
Algérie (Pl. X). Aux documents précédemment indiqués se sont ajoutés ceux des météorologistes de la colonie. La chaîne de l'Atlas a servi de trait de séparation entre les régions ; cette règle que je suivrai dans tous les pays
est naturelle, puisqu'il s'agit de chercher l'influence du _