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DE L'ACIER SUR SOLE AUX ÉTATS-UNIS.

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PROCÉDÉS DIRECTS POUR LÀ FABRICATION

On charge sur les plaques de fonte une couche de blocs de graphite de Cranston, d'une épaisseur moyenne de 0',30, et on remplit les joints de minerai finement pulvérisé. Le tout est recouvert d'une couche de graphite menu, dont l'épaisseur varie de Oui,' 0 au centre à 0°1,15

sur les côtés. Après un léger coup de feu, on charge une couche de minerai broyé, de 2 à 3 centimètres d'épaisseur ; puis on porte graduellement la température au blanc (1.3700C.), et on la maintient à-ce point durant quatre à cinq heures, en damant la sole vigoureusement.

Conduite de l'opération.- La charge, qui se compose de 1.250 kilogrammes de mélange, est étendue sur la sole, où elle occupe une épaisseur d'environ 10 centimètres. On ferme les portes, on les lute pour empêcher l'accès de l'air, et .on règle la combustion de façon qu'à l'intérieur du four l'atmosphère soit réductrice. Au bout de vingt minutes, la charge a diminué de hauteur, et n'a plus que 5 centimètres d'épaisseur ; il s'en échappe des flammes bleues d'oxyde de carbone. La température du four est alors voisine du rouge naissant (environ 540°C.). Au bout d'une heure, la charge est réduite au tiers de sa hauteur primitive, et l'on voit des parcelles de fer métallique apparaître à la surface du bain. Après une heure et demie, on ouvre les portes, et on commence à réunir le fer en loupes. L'opération est alors terminée de deux manières différentes, suivant qu'on se propose de charger directement les loupes au four Martin, ou qu'on veut les passer au squeezer, pour en faire des blooms ou du fer brut. Dans le premier cas, la température, maintenue à5400 au début de l'opération, est portée au rouge orange, soit environ 800° C. au maximum, au moment où la réduction Et est achevée et où commence le travail des puddleurs.

durant tout le temps de ce travail, qui est conduit

très

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rapidement, puisqu'il ne dure pas plus d'une demi-heure, on s'attache à ne pas dépasser cette température. Dans ces conditions, la flamme est très peu oxydante, et il ne s'oxyde qu'une faible proportion de fer. La scorie produite est peu basique; grâce aux éléments terreux qui y dominent, provenant de la gangue, elle est peu fluide à cette

température. Elle reste donc mécaniquement retenue

dans les loupes, qui tiennent, au sortir du four, au minimum 18 p. 100 de matières étrangères. Ces loupes

sont directement chargées dans le four Martin, où se trouve un bain de fonte en fusion. C'est là que s'effectue

la séparation de la scorie, grâce à la température plus élevée du four, et à une oxydation partielle du métal, favorables à la production d'une scorie fluide.

Lorsqu'il s'agit au contraire de fabriquer du fer fin, dont on puisse se servir pour la fabrication de l'acier au

creuset, on cherche surtout à réaliser une séparation complète de la scorie, et une déphosphoration aussi parfaite que possible. Ces deux desiderata s'obtiennent

aisément, ici comme au four à puddler, mais au prix d'un déchet considérable.

Il faut en effet élever la température du bain, au moment de la confection des loupes, non pas au rouge orange, mais au blanc soudant; à cette température, la scorie est plus fluide, et se sépare aisément du métal ; d'autant que le temps plus long mis à confectionner les loupes une heure environ, au lieu d'une demi-heure et les conditions plus oxydantes de l'allure du four permettent à une plus grande proportion de fer de s'oxyder, rendant ainsi la scorie plus basique , partant déphosphorante. Tandis que dans l'allure précédemment décrite la scorie restait mécaniquement retenue dans les loupes, elle se sépare au contraire à l'intérieur du four; et chaque opération en produit 140 à 180 kilogrammes,

qu'on coule après avoir enlevé la dernière loupe. Le