Annales des Mines (1892, série 9, volume 2)
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DE L'ACIER SUR SOLE AUX ÉTATS-UNIS.
PROCÉDÉS DIRECTS POUR LA FABRICATION
rais riches et de réducteurs spéciaux, et favorisé par
l'emploi d'un combustible aussi économique que le gaz naturel à Pittsburg. PROCÉDÉ ADAMS.
Dans le procédé Adams, que son inventeur intitule : Ore and pig Open hearth process, par opposition au pro-
cédé désigné sous le nom de pig and ore (procédé au Minerai), on se propose de passer au four Martin une charge composée pour la plus grande partie de minerai réduit, sous forme d'éponge ferreuse. Tandis que dans le procédé au minerai (pig and ore) la portion de minerai ne peut guère dépasser 20 p. 100, M. Adams se fait fort charge de réduire la proportion de fonte à un tiers de la et même moins. où
Le procédé Adams rentre dans la catégorie de ceux l'on évite de dépasser la température strictement nécessaire à la réduction complète du minerai, soit environ fusion 8000 C. Ainsidonc, point de scoriffcation, point de transformé en de la gangue. Le minerai est simplement éponge ferreuse ; puis, au sortir de l'appareil de réduction, chargé à chaud sur la sole de fusion de l'acier. Le principal objectif de cette méthode est l'économie
de temps qui, en Amérique plus que dans tout
autre
de pays, s'impose aux métallurgistes dans la fabrication produire à l'acier comme dans celle de la fonte. Faire un appareil le maximum dont il est capable, augmenterà en un mot son rendement journalier, tel est le but atteindre, et on conçoit que les efforts des inventeurs s'appliquent à diminuer les pertes de temps dans la fabridure cation de l'acier sur sole, où la fusion de la charge en moyenne une heure par 2.000 kilogrammes. au Dans le procédé Adams, la réduction s'effectue vif. moyen de gaz chauffés à la température du rouge peu Par ce moyen, on peut utiliser des combustibles
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coûteux; d'autre part, on évite l'absorption du soufre, impossible à éviter lorsqu'on emploie comme réducteur le combustible solide, à moins de pousser la température
jusqu'au point où se forme un laitier basique qui agit comme désulfurant. D'autre part, au moyen d'une disposition ingénieuse, qui consiste à placer l'appareil de réduction immédiatement au-dessus du four Martin, on évite la réoxydation de l'éponge ferreuse qui, à la température où l'on opère, constitue le principal inconvénient à redouter. Le procédé Adams a été appliqué pour la première fois
à Indianapolis. Le minerai était chargé dans des fours verticaux où l'on faisait circuler des gaz réducteurs. Une fois la réduction achevée, on ouvrait une trappe qui fermait la cuve par sa partie inférieure ; l'éponge ferreuse, ainsi défournée,- était saisie par une grue et transportée sur la sole d'un four établi au voisinage de l'appareil de réduction. Ce transport, quoique rapide, occasionnait de telles pertes par réoxydation qu'on dut y renoncer. La nouvelle disposition, brevetée par M. Charles Adams en juillet 1890, et appliquée aux Black Diamond Works, a pour but d'éviter cet inconvénient. L'appareil de réduction (voir fig. 1, 2, 3 et 4, Pl. XI)
est établi au-dessus du four, et se compose de quatre cuves entourées d'empilages, construites à l'intérieur d'un massif de maçonnerie blindé de tôle ; il est supporté par des poutres reposant sur des colonnes, de manière à être absolument indépendant du four de fusion de l'acier. Chacune des quatre cuves forme un appareil distinct
indépendant des autres. En avant des empilages sont des carneaux .où circulent les gaz. Celui du milieu sert au gaz naturel arrivant à l'appareil ; dans les carneaux latéraux ces gaz, après avoir circulé à travers la charge, sont brûlés par une admission d'air réglée par un registre, et, à travers les parois de briques, échauffent le gaz qui se rend dans la cuve.