Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1892, série 9, volume 2)

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DE L'ACIER SUR SOLE AUX ÉTATS-UNIS.

PROCÉDÉS DIRECTS POUR LA FABRICATION

3" Acier ordinaire. 1.904 lbs de fonte à e, 1969, 1.204 lbs de riblons à e 21,50 Frais de traitement Total

10,58 95 10,58 8,00 55

e; 30,13

plus éleCes divers prix, on le voit, sont notablement du procédé vés que celui qu'indiquent les inventeurs C'est ce Adams. Leurs espérances seront-elles réalisées? démontré. Si l'on ne que l'expérience n'a pas encore augmenter de parvient pas, comme ils l'annoncent, à supprimer toute moitié la production du four Martin, et à majoration conmain,d'oeuvre auxiliaire, il s'ensuivra une D'autre part, sidérable du prix de revient qu'ils annoncent. combustible, il paraît impossible que la consommation de correspondant à l'emploi de gazogène, ne corresponde tonne de fer répas à une dépense d'au moins 4 2,00 par donc sans

duit. Les espérances des inventeurs seront l'écart de doute déçues, au moins en ce qui concerne leur pro-

6,00 entre le prix de revient de l'acier pur par usuelle. cédé, et de l'acier commun par la méthode le procédé présente cependant, sur Le procédé Adams surtout de la

Eames, des avantages sérieux, résultant

four

meilleure utilisation du combustible, qui dans un M. noie, réverbère n'a qu'un faible effet utile. D'après Company, par tonne de on consomme à la Carbon Iron fer, plus de massiaux de cinglage tenant 94 p. 100 de cubes de 30.000 pieds cubes, soit plus de 1.000 mètresobtenir le gaz naturel. On en déduit qu'il faudrait, pour fer réduit,

même résultat, consommer par tonne de de carbone 0,788 de carbone; ce qui, joint à la quantité employée comme agent réducteur, porte la consomma100 parties de tion totale de carbone à 135 parties pour et sans fer réduit. C'est là une dépense considérable, que le doute , avec un combustible moins économique

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gaz naturel, le procédé Eames aurait peine à subsister. Il n'en parait pas être de même avec le procédé Adams, ,ou tout est disposé en vue d'une utilisation complète du pouvoir calorifique du combustible, et de la chaleur sensible de l'éponge ferreuse. Il est donc permis d'espérer, sans être aussi ambitieux que les inventeurs du procédé, {pie sur la différence de 6,00, entre le prix de revient qu'ils se promettent d'obtenir et celui de l'air ordinaire, les frais supplémentaires de main-d'oeuvre et de combustible laisseront encore un bénéfice au procédé Adams. D'autre part, les aciers déjà fabriqués par ce procédé, à Indianapolis et à Pittsburg, ont été d'excellente qualité ;

ce qui permet d'espérer que, même à égalité de prix de revient, l'avantage comme prix de vente resterait au procédé direct. Mais il reste encore à vaincre plusieurs difficultés pratiques pour obtenir une marche régulière. Il faut arriver à bien régler l'allure de l'appareil de réduction sur celle du four Martin, et surtout à se débarrasser rapidement, et sans danger pour les empilages, des quantités considérables de scorie qui se produisent au moment de la charge de minerai réduit. Si les expériences, menées activement depuis deux ans dans ce sens aux Black Diamond -Works , aboutissent , leurs résultats montreront sans doute que le procédé Adams, appliqué à des minerais riches, naturellement ou par concentration et combiné avec l'emploi de la sole basique, ou neutre, est appelé à rendre des services ; et cela particulièrement dans des régions où l'on possède un combustible excep-, tionnellement économique, comme le gaz naturel ; ou dans les régions où le combustible est de mauvaise qualité, et le coke cher, et où l'emploi du gazogène permettra de lutter avantageusement avec le haut fourneau.