Annales des Mines (1892, série 9, volume 2)
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genre d'effet que doivent produire les appareils destinés à, l'aérage. En effet, l'air doit traverser des orifices munis de soupapes et prendre dans ces passages des vitesses considérables qui exigent un excès de pression presque toujours égal, sinon supérieur, à l'excès de pression nécessaire pour obtenir le résultat que l'on veut atteindre ». D'ailleurs les machines à pistons, dans l'origine, étaient employées aussi bien comme machines soufflantes que comme machines aspirantes, Combes exprimait à ce sujet l'opinion suivante « C'est à tort, disait-il, que l'opinion de la supériorité
des machines aspirantes sur les machines soufflantes s'est répandue parmi les mineurs et même parmi les ingénieurs. Il est certain, au contraire, que les machines soufflantes ont un petit avantage sur les machines aspirantes sous le l'apport de l'économie de la force motrice ; il y a en outre un second motif de préférence en leur faveur qui se rattache à un fait d'une haute importance, savoir les circonstances qui influent sur l'abondance du dégagement du gaz inflammable. Il est un fait constaté par de nombreuses observations, dont il est d'ailleurs facile d'assigner la cause, c'est que les variations de la hauteur du mercure dans le baromètre sont suivies d'une variation dans l'abondance des gaz qui se développent dans les galeries et sont délayés par le courant d'air. Les Veiations de pression extérieure ont sur ces dégagements une influence extrêmement marquée,. il importe donc au plus haut point de les éviter ou du moins de les resserrer entre des limites aussi étroites que possible. Or l'emploi des Machines soufflantes permet de maintenir les variations de pression entre des limites plus resserrées que l'emploi des machines aspirantes, tout en satisfaisant à la nécessité d'activer la ventilation lorsque le baromètre baisse ». Le jugement sévère porté par Combes sur les machines -
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à pistons avait eu un grand retentissement parmi les mi-
neurs belges, qui cherchèrent, dès lors, à trouver un appareil exempt des inconvénients signalés par le savant professeur. C'est ainsi que Motte proposait l'application, à l'aérage des mines, d'une vis pneumatique composée d'un cylindre placé verticalement, communiquant par sa base avec les' ouvrages à aérer et par sa partie supérieure avec l'atmosphère, d'une vis placée dans le cylindre et d'une machine à vapeur faisant tourner celle-ci de manière à engager
dans son pas l'air qui arrivait par la base ». La preinière application de cet appareil fut faite en 1839, à Monceau-Fontaine, près de Charleroi ; la vis avait un diamètre et une hauteur, de 80 centimètres, elle faisait 750 tours à la minute et débitait 2 mèt. cub. à la seconde. De nouvelles applications furent faites ensuite aux houillères du Châtelet, près de Charleroi, en 1842, au charbonnage de Sauwartan-sur-Dour et de Trieu-Kaisin à Montigny-sur-Sambre , en 1843, à l'aide d'appareils atteignant 2 et 3 mètres de diamètre et débitant des volumes de 4 à 6 mètres cubes. La vis Motte ne répondit pas aux résultats annoncés par son inventeur et ne produisit jamais un effet utile supérieur à 17 ou 20 p. 100 du travail moteur. Letoret eut le premier l'idée d'appliquer un appareil à
force centrifuge à la ventilation générale d'une mine c'est à la mine Sainte-Victoire (district de Mons) que fut installé, en 1839, le premier appareil de ce genre ; c'était un ventilateur à ailes planes dont on pouvait faire varier
l'inclinaison de manière à obtenir le maximum d'effet utile ; il avait quatre ailes, un diamètre de 3m,60, marchait
à une vitesse de 200 à 250 tours à la minute et déterminait un appel d'air de 4 à 5 mètres cubes avec une dé-
pression de 40 à 50 millimètres d'eau. Son effet utile atteignait environ 20 p. 100 du travail moteur.