Annales des Mines (1892, série 9, volume 2)
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LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.
LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.
munie d'un mécanisme de fermeture, que l'on disait
les expériences d'aérage se faisaient en général à l'aide de la poudre ou de l'éther. L'éther n'était employé que dans les travaux très grisouteux, à cause du danger qu'aurait présenté l'inflam-
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ingénieux, par le moyen duquel il devait être impossible de l'ouvrir sans l'éteindre ; on avait introduit, entre le
réservoir et le tissu, un cylindre en verre qui devait le rendre plus lumineuse et plus sûre. L'ingénieur en chef des mines avait fait sur cette lampe,
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mation de la poudre. Voici comment on opérait
Deux agents se tenaient à une distance exactement
dans les exploitations de Grosse-Fosse et d'Ernest, des expériences à la suite desquelles il avait conclu à l'admission de ce nouvel appareil dans les travaux grisouteux; le seul reproche qu'il lui adressât était l'obstruction assez rapide du verre par les poussières et la fumée.
placé en aval, portait un chronomètre. À un moment donné, l'agent portant l'éther débouchait la fiole et lais-
Un premier essai pratique avait été fait à la fosse
sait tomber quelques gouttes du liquide, en même temps
Bleuse-Borne au mois de juin 1855; vingt lampes avaient
il poussait un cri convenu pour prévenir son collègue. Celui-ci mettait alors son chronomètre en marche et l'ar-
été mises entre les mains des ouvriers, qui les avaient déclarées supérieures aux lampes Davy ; leur clarté était
mesurée (généralement 10 ou 20 mètres) ; l'un, placé en amont du courant, portait une petite fiole d'éther ; l'autre,
supérieure de 1/4 et même de 1/3. Immédiatement l'essai avait été étendu à toute la fosse et couronné d'un succès
rêtait au moment où l'odeur de l'éther lui arrivait. Le laps de temps mesuré donnait la vitesse du courant d'air. L'expérience à la poudre se faisait de la même façon
tel, que les ouvriers qui quittaient Bleuse-Borne pour une autre fosse de la Compagnie, ne pouvaient plus sa
l'opérateur qui se trouvait en amont écrasait quelques grains de poudre noire sur un caillou. A un moment
servir de la lampe Davy. Dans le courant de l'année 1856, le Chaufour et, quelques autres fosses avaient été également munies de lampes Dubrulle. Ce n'était malheureusement là qu'un engouement qui ne devait pas tarder à disparaître, comme nous le verrons
donné, il enflammait cette poudre au moyen d'un morceau
plus loin, quand une série d'accidents aurait montré les inconvénients de cette nouvelle lampe. Expériences de contrae de l'aérage à l'anémomètre et à la poudre. - Une autre innovation bien plus heureuse fut faite dans le courant de cette même année 1856; on résolut de se rendre compte, par des expériences mensuelles, de l'importance des volumes d'air qui passaient dans les travaux. C'est ainsi que l'anémomètre Combes fit sa première apparition dans les exploitations de la Compagnie ; son usage d'ailleurs était très restreint et
d'amadou rougi à la lampe et placé à l'extrémité d'un bâton. L'opérateur d'aval mettait son chronomètre en marche au moment où il apercevait la flamme et il l'arrêtait au moment où la fumée, poussée par le courant d'air, arrivait à lui. On appliquait cette méthode aussi bien dans les retours que dans les entrées d'air aussi avait-on soin de bien explorer la galerie à l'endroit où
l'on devait enflammer la poudre.
Installation de nouveaux foyers. - On apporta également à cette époque des améliorations sérieuses dans l'aménagement des foyers d'aérage; « il fut construit à Réussite un grand foyer avec grille de 4 mètres carrés de
sUrface, où l'on pouvait brûler du charbon tout-venant Provenant de la même fosse. Ce foyer était disposé de