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LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.

LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN'. 1810-1892.'

Installation de nouveaux ventilateurs. En effet , la Compagnie entrait résolument dans cette voie en installant quatre ventilateurs Guibal de 9 mètres de diamètre aux fosses La Pensée, Hérin (deux) et Outre-Wez' . Les communications d'aérage étaient partout étudiées avec

soin de manière à ne plus contrarier, par un mauvais aménagement du courant d'air, l'effet des appareils de ventilation. Ces excellentes dispositions, jointes aux sages mesures adoptées au point de vue de la surveillance du tirage des mines et des lampes de sûreté, eurent une influence salutaire sur la sécurité dans les fosses grisouteuses.

'Des renseignements fournis par les directeurs, à la fin de l'année 1877, établissaient que la surveillance des lampes se faisait avec beaucoup de soin. Dans le courant de l'année, sur 1.796.400 lampes de sûreté descendues dans la mine, 1.455 avaient été présentées sans que la fermeture fût parfaite, soit une lampe sur 1.90 environ. Pour empêcher les ouvertures, dans les chantiers, des lampes éteintes, on s'était décidé à faire circuler, dans les exploitations, des galibots, porteurs de lampes de rechange, mettant ainsi en pratique ce principe que le remplacement rapide et facile des lampes éteintes est aussi désirable que le meilleur système de fermeture. Les directeurs estimaient, d'autre part, que l'institution, des boute-feu avait réduit le nombre des inflammations de grisou au quart de ce qu'il était auparavant. « L'innovation de surveillants spéciaux pour mettre le feu aux mines, disait le directeur de Saint-Vaast, est une excellente mesure qui évite certainement de terribles catas-

trophes. Il a été constaté que nombre de fois ces surveillants avaient dû s'abstenir de faire jouer la mine dans des endroits dangereux où des ouvriers, même expérimentés, auraient pu ne pas prendre .les mêmes précau-,

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tions. Aussi attachons-nous une grande importance à cette institution, et la regardons-nous comme indispensable dans les mines du genre de celles de la deuxième division, où il n'y a pas une seule exploitation qui ne dégage plus ou moins de grisou. » Inflammations de poztssi ères au Chaufour. - Quand le nouveau règlement de 1874 eut exigé, pour le tirage

des mines, la présence de chefs expérimentés, on put étudier de plus près les inflammations qui se produisaient sur les coups de mine. Grande fut la surprise des boutefeu du Chaufour, quand ils virent des inflammations se

produire dans des chantiers où il leur avait été impes-

sible de constater la présence du gaz avant et après l'explosion des coups de mine. Ils ne pouvaient invoquer la présence de fissures mises

à nu par le coup de mine et livrant passage au gaz. Il fallait chercher ailleurs la cause de ces inflammations et admettre l'intervention d'un nouvel ennemi peu ou point connu. C'est ainsi qu'on fut amené à découvrir le rôle important joué par les poussières dans les inflammations et explosions sur coups de mine. Voici d'ailleurs le rapport dans lequel le directeur de la première division faisait part de son opinion à ce sujet

« Depuis un mois et demi, on s'est aperçu de plusieurs inflammations après l'explosion de mines chargées de 300 à 400 grammes dé poudre comprimée et tirées dans des cuerelles très dures. Les trous de mine étaient dirigés dans le sens de la voie ; la flamme produite par l'inflammation de la poudre était d'une longueur anormale, et pourtant le surveillant des mines a constaté chaque fois qu'il n'y avait aucun, dégagement de gaz avant ni après l'explosion., «

Il n'est pas extraordinaire de voir la flamme prove-