Annales des Mines (1892, série 9, volume 2)
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LE Gnrsou AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.
Mise à l'épreuve de la lampe Marsaut. Peu de temps après l'introduction de cette lampe, un soufflard frès vio-lent de grisou fit irruption dans une bowette dirigée de l'Enclos vers la fosse d'aérage Ernestine. Un poste de huit ouvriers travaillait dans cette bowette avec la perforation à air comprimé : l'explosion d'une série de coups de mine mit à découvert, dans un banc de cuerelles, des cassures qui donnèrent lieu à un dégagement considéble de grisou. Le gaz envahit très rapidement 200 mètres
de galerie, la vitesse du courant "était suffisante pour faire passer la flamme au travers du tissu de la lampe Davy. Les ouvriers virent leurs lampes Marsaut s'éteindre, et le surveillant put les faire battre en retraite sans danger. L'expérience était concluante, et la cause définitivement gagnée. Lampe Pieler (1885.)
Toutes les améliorations intro-
duites dans le service de l'aérage avaient produit cet heureux résultat que le grisou ne marquait plus que très
rarement sur la lampe du mineur. Mais voici qu'on annonce un nouvel indicateur, la lampe à alcool Pieler, capable de déceler moins de 0,50 p. 100 de grisou. Elle est immédiatement mise en service dans les travaux et nous montre que, dans bien des quartiers, il existe du grisou dont on ne soupçonnait pas la présence ou que la proportion est plus élevée que nous ne le supposions. Après un premier moment de stupeur, l'impression qui se dégage de ces expériences est qu'il reste beaucoup à faire et qu'il faut augmenter encore le volume d'air circulant dans les travaux. La lampe Pieler est trop connue pour qu'il soit utile d'en donner la description. A côté des précieux services
de sûreté, la fermeture au rivet de plomb, trop connue pour qu'il soit utile d'en donner ici la description.
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qu'elle peut rendre, il faut convenir que son emploi n'est pas sans dangers. Mais des modifications radicales résultant d'une étude approfondie viennent d'être apportées dans la construction de cette lampe par M. Chesneau, ingénieur des mines (*) La lampe, ainsi modifiée, devient un appareil très sûr en même temps qu'un grisoumètre très exact. Le problème si délicat de la recherche du grisou ne pouvait être résolu d'une façon plus complète.
Ventilateur Ser (1885).
En même temps que la lampe
Marsaut faisait son apparition dans les travaux de la Compagnie, un nouvel appareil de ventilation venait d'y être adopté. M. Sei', après avoir publié son essai sur la théorie des ventilateurs à force centrifuge, avait fait construire un ventilateur de 2 mètres de diamètre. Cet appareil avait figuré à l'exposition d'Amsterdam, et les excellents résultats obtenus avaient attiré l'attention de la Compagnie d'A.nzin, qui en fit l'acquisition et l'installa à la fosse. du Moulin pour la ventilation des fosses Saint-Louis et Bleuse-Borne
Cette installation marque le début d'une nouvelle période dans le choix des appareils de ventilation. Depuis longtemps déjà, le Guibal régnait sans conteste dans notre région : à l'apparition du ventilateur Ser et plus
récemment du ventilateur Rateau, l'opinion se porte de préférence vers ces petits ventilateurs à grande vitesse qu'on a désignés sous le nom caractéristique de coureurs rapides.
Suppression des derniers foyers dans les fosses à grisou. Installation de nouveaux ventilateurs. Nous avons dit (*) Voir Annales des mines, 20 vol. 1892 (supra), p. 203. (**) Industrie minérale, t. XV, lr° livraison 1886.