Annales des Mines (1892, série 9, volume 2)
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LE GIiISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.
LE GRISOU AUX MINES D'A.NZIN. 1810-1802.
sùreté qui rendit, au point de vue du tirage des mines, les Mêmes services que la lampe Davy avait rendus sous le rapport de l'éclairage dans les mines à grisou. Ce voeu
travaux spéciaux, creusements de puits ou de galeries au
présentaient parfois une terrible gravité.
point de vue de la puissance mécanique.
Historique de l'emploi des explosifs dans les mines. Les explosifs employés par les mineurs, il y a quelques années, étaient la poudre noire et la dynamite. Poudre noire. La poudre noire en grains, qui fit son
Bourrages à l'eau. L'année suivante (1886) fut le point de départ d'une campagne entreprise pour rendre inoffensive la flamme des coups de mine, en entourant l'explosif (poudre noire ou dynamite) d'eau qui avait pour mission d'éteindre la flamme. C'est dans cet ordre d'idées qu'on employa la cartouche Settle, la bourre de sûreté Chalon,- la Wetter-dynamite.
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était resté tout platonique, et la poudre noire était à chaque instant la cause d'explosions nombreuses qui
apparition dans les carrières vers 1615, n'avait subi
aucune modification jusqu'en 1873, époque à laquelle on présenta aux mineurs la poudre comprimée, d'un emploi plus commode, mais qui présentait le même danger au point de vue du grisou. Explosifs brisants. Coton-poudre. Le coton-poudre, inventé par Pelouze vers 1838, ne trouva pas d'application dans les mines à cause de son prix élevé. Nitroglycérine. La nitroglycérine, inventée en 1847 par Sobrero, ne rendit des services que vers 1863, après que l'ingénieur suédois Nobel eût trouvé qu'elle détonait facilement sous l'influence d'un choc violent produit par une certaine quantité de poudre de mine ou par une capsule au fulminate de mercure. Son emploi à l'état liquide présentait beaucoup d'inconvénients, et l'explosif ne devint réellement pratique que lorsqu'on le présenta sous la forme de dynamites à bases inertes ou à bases actives. On employait les dynamites à Anzin avant 1870, Mais leur prix élevé (9 francs le kilogramme, tandis qne la poudre noire coûtait 2,20) et quelques déboires résultant des mauvaises fabrications du début, firent que cet
explosif ne se répandit pas aussi rapidement qu'il le méritait. Il fut en quelque sorte réservé pour certains
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rocher.
En 1885 , on commença à employer la dynamitegomme, mélange de nitroglycérine, de coton-poudre et de nitrate de soude, dont les effets furent excellents au
Tous ces procédés furent essayés successivement à le danger au point de vue du grisou était diminué, mais non supprimé, et la force explosive était surAnzin :
tout beaucoup moindre.
Apparition des explosifs de sûreté (1888). La question restait toujours très obscure quand la Commission française des substances explosives publia, dans deux rapports en date du 5 juillet et du 8 novembre 1888 ("), les résultats de ses remarquables travaux: Il n'entre pas dans le cadre de ce rapide historique de rappeler la propriété du retard à l'inflammation que présente le grisou et de publier à nouveau les expériences de Sevran-Livry qui aboutirent à l'une des découvertes les plus importantes que l'an des mines ait eu à enregistrer. On trou-
vera, dans les rapports de M. Mallard (**) , tous les documents qui sont relatifs à la question.
(*) Annales des mines, 8' série, t. XIV (2 vol. de 1888). (*') Annales des mines, 2° vol. de 1888. 3' livraison 1889. (Comptes rendus mensuels,Industrie minérale, mars 1890.) Tome 11, 1899..
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