Annales des Mines (1893, série 9, volume 3)
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BASSINS HOUILLERS DU NORD DE LA FRANCE
ET DU SUD DE L'ANGLETERRE.
subi des -mouvements plus anciens entre le turonien et la fin du crétacé. L'allure actuelle du sommet de la craie glauconieuse (couche à Micraster breviporus), résultant de la superposition de ces différents mouvements, a été étudiée directement par M. Cayeux. Si tous ces mouvements se sont répétés suivant les mêmes lignes, leur résultante générale doit mettre en évidence les même e axes ' que chacune des composantes ; les lignes de rideMent anté-tertiaire doivent coïncider avec les lignes de ridement actuelles. C'est ce qui arrive en effet, avec de très légers écarts qui s'expliquent tous par la difficulté de dé-terminer avec précision, dans des ondulations à très
poursuivi l'étude dans le bassin de Londres, et là encore les plis récents suivent l'emplacement des plis du début
grande courbure, les points les plus hauts et les plus bas. D'après M. Cayeux, on aurait pu, sans contredire aucune donnée précise, aussi bien choisir mes tracés que ceux auxquels il s'est arrêté. En d'autres termes, la
Élude de la surface du sol primaire au-dessus du bassin houiller du Nord. - Pratiquement c'est cette coïncidence des plis récents et des plis anciens qui est le résul-
vérification est aussi complète que l'état actuel des obser-
vations et la précision des données permettaient de l'espérer. Autres vérifications sur la bordure des bassins de Paris
et de Londres. - La région de Péronne est la seule sur laquelle j'ai pu faire cette vérification pour le-s ridements
formés entre le crétacé et le tertiaire ; il faut en effet, pour reconnaître et délimiter les zones successives de la craie, une étude très minutieuse qui n'est achevée et publiée qu'en peu de points. Mais il n'en est pas de même
pour la période comprise entre le jurassique et les premiers dépôts crétacés. Les cartes existantes permettent, partout où les contours géologiques de la base du crétacé sont assez découpés, d'appliquer la même méthode. Je l'ai fait pour le sud et l'ouest du bassin de Paris (*), et partout j'ai pu montrer les mêmes coïncidences. J'ai (*) Bull. Soc. géol., t. XX, mémoire cité.
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du crétacé. En face de tant d'exemples concordants et répétés, on ne peut parler de coïncidences fortuites pendant toute la durée des périodes secondaires et tertiaires, les ridements de la surface se sont, dans nos régions, reproduites aux mêmes places. Ce réseau de ridements parallèles concorde d'ailleurs avec celui des plis paléozoïques en suivant toutes leurs inflexions. Partout où la constatation est possible, il y a coïncidence et raccordement des plis récents et des plis anciens.
tat le plus important à établir, et c'est aussi celui en faveur duquel les preuves , quoique suffisantes à mes yeux, sont pourtant jusqu'ici les moins nombreuses. La raison en est dans ce fait que, par la nature même des choses, les uns et les autres peuvent rarement s'observer aux mêmes places ; on peut seulement constater qu'ils aboutissent aux mêmes points avec la même direction ; mais, au moins par les méthodes précédentes, on ne peut pas suivre effectivement la concordance sur un long parcours. Le bassin houiller du Nord offre des conditions plus favorables, parce qu'on y connaît l'allure des couches anciennes par les travaux souterrains, en même temps qu'on
peut étudier directement à la surface celle des couches récentes. Il y a donc là un champ d'études qui s'offre naturellement à l'esprit comme pouvant fournir de précieuses
vérifications. En d'autres ternies, avant de se servir des ondulations de la craie pour déterminer la prolongation des cuvettes houillères, il importe d'examiner dans quelle mesure ces ondulations coïncident avec les plis houillers pour la partie où les cuvettes sont explorées et connues.