Annales des Mines (1893, série 9, volume 3)
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ET DU SUD DE L'ANGLETERRE.
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BASSINS HOUILLERS DU NORD DE LA FRANCE
quatre plis, dont les deux plus septentrionaux se relient sans difficulté aux deux plis septentrionaux du Boulonnais (Caffiers et Hardinghen). Il est donc très probable qu'en descendant vers le sud, le raccordement des deux plis suivants se fait parallèlement avec ceux de Selles (haute vallée de la Liane) et de Desvres. Autrement il faudrait supposer que les plis de l'est disparaissent vers le Boulonnais, et que, réciproquement, par une sorte de compensation, les plis du Boulonnais disparaissent du côté de l'ouest. D'ailleurs nous avons un dernier pli à examiner au sud; celui de Fauquembergue (ou axe de l'Artois). Ce bombe-
ment des terrains primaires qui suit au sud le terrain houiller semble d'une part se relever vers le nord, avec l'affleurement dévonien de Dennebroeucq et la boucle de
la courbe (50) entre Audincthun et Fauquembergue d'autre part il se prolonge aussi vers l'ouest par le bombement de Herly. On pourrait donc songer à poursuivre l'axe anticlinal dans l'une ou l'autre de ces deux directions. Mais on ne peut le faire vers l'ouest qu'en lui faisant traverser une profonde dépression, alignée entre Werchocq et Fruges, c'est-à dire parallèlement à la direction moyenne du réseau ; cette dépression semble donc
bien plutôt une des lignes directrices du système ; le grand axe du bombement d'Herly lui est aussi parallèle.
Toutes ces données se réunissent pour faire rejeter la seconde solution et pour faire passer l'axe de l'Artois au nord de Fauquembergue ; sa continuation est là, d'ailleurs, bien marquée par la saillie qui sépare les deux branches de la courbe (0). Cet axe se dirigerait donc aussi, comme
les précédents, vers l'intérieur de la boutonnière du Boulonnais, où nous connaissons justement, pour lui correspondre, un cinquième pli, celui de la Crèche. Ce sont donc cinq plis en réalité, et non plus quatre seulement, qui se font face, entre le bassin houiller et le Bou-
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lonnais. Leur raccordement successif, terme par terme, dans l'ordre où ils se présentent de part et d'autre, est donc bien probable, et c'est une conséquence naturelle du raccordement des deux termes extrêmes. Étude de la surface d'une couche de la craie.- Comme
l'intervalle à combler est de près de 20 kilomètres, il serait préférable de pouvoir, dans cet intervalle, étudier d'une manière analogue l'allure des couches crétacées.
Si l'on choisit une de ces couches arbitrairement, les lignes de niveau de la surface devront dessiner des courbes semblables à celles de la surface des terrains primaires ou à celles de la base des terrains wealdiens, et les sinuosités de ces courbes indiqueront le passage des plis anticlinaux et synclinaux. J'ai déjà expliqué les difficultés de cette étude ; on peut pourtant se faire une idée approximative du résultat à l'aide du nouveau travail de M. Parent sur la craie du Boulonnais. M. Parent n'a pas tracé ces courbes ; il a seulement déterminé de nombreuses cotes et donné plusieurs coupes dans différentes directions. Ses conclusions, relativement au tracé des plis, sont conformes à ce qui précède pour l'axe anticlinal du nord du Boulonnais ; elles en diffèrent pour l'axe anticlinal du sud, ou axe de l'Artois, que M. Parent fait passer au sud du Boulonnais. En traduisant graphiquement, par des courbes de niveau approximatives, les données de M. Parent, je n'ai pas évidemment la prétention de rien ajouter à ces données, mais seulement d'en mieux permettre la discussion. J'ai choisi, comme couche de repère, la base de la craie à Micraster breviporus, qui monte à près de 200 mètres à l'est de Selles, et descend à la cote zéro près de Delette. La courbe de niveau (100) coïncide à peu près avec la courbe (0) de la surface des terrains primaires, au moins à l'est et au sud ; mais avec cette différence, qu'au lieu des deux branches qui s'ouvrent autour du bombement de