Annales des Mines (1893, série 9, volume 3)
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BASSINS HOUILLERS DU NORD DE LA FRANCE
ET DU SUD DE L'ANGLETERRE.
de la craie à Illicraster breviporus sont tracées d'après des données à la fois trop peu nombreuses et trop peu précises pour qu'on puisse en tirer autre .chose que des
trionale du dévonien inférieur. Ce terrain, puissant' de plus de 2.000 mètres au sud, n'existe plus au nord,du pli. Sans doute, le fait que ce pli coïncide sur. une longue partie de son parcours avec le rivage du dévonien inférieur, n'entraîne pas nécessairement une coïncidence indéfinie sur toute la longueur du pli ; il y a pourtant une assez forte présomption pour qu'il doive encore en être ainsi dans le Boulonnais. 'Or le dévonien inférieur fait défaut dans Filet de Ferques, qui doit être ainsi -au nord de l'axe de l'Artois ; c'est bien la conclusion à laquelle nous sommes arrivés.
indices provisoires. Ainsi, il suffirait d'une faible modification à la courbe (180) pour autoriser la continuation de
l'anticlinal de Dennebrucq et Fauquembergue jusqu'à Lottinghen, c'est-à-dire pour relier l'axe de l'Artois à celui de la haute vallée de la Liane (Selles et le Wast). Je ne le crois pas, mais cela est possible.
Conclusions. - En résumé, on peut dégager de cette discussion un peu longue les résultats suivants : l'axe de l'Artois ne va passer ni au nord du Boulonnais, comme le croyait Godwin-Austen, ni au sud du Boulonnais, comme
le croit M. Parent. Il vient aboutir à l'intérieur de la boutonnière du Boulonnais. La solution la plus probable semble de le faire correspondre au pli de la Crèche. L'axe de la cuvette houillère principale viendrait alors à Desvres et Wimille. Le pli de la haute vallée de la Liane correspondrait à l'anticlinal secondaire qui , à Béthune, amorce la division en deux branches de la cuvette houillère. Le terrain houiller d'Hardinghen correspondrait à la branche septentrionale de cette cuvette. Le pli de Caffiers, au nord du Boulonnais, va passer à
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Les premiers affleurements de dévonien inférieur Con-
nus vers le sud, sont ceux de Dennebrucq, à l'est de Fauquembergue. Ce point appartient, dans toutes les hypothèses à l'axe de l'Artois ; il n'y a donc pas de conclusion nouvelle à en tirer. On a dit aussi que le terrain houiller du Boulonnais ne ressemblait pas comme composition à celui du Nord, et on en a conclu que vraisemblablement il n'appartenait pas à la même cuvette. C'est en effet un fait assez général, que les modifications des mêmes terrains se font plutôt perpendiculairement que parallèlement aux plis mais c'est loin d'être une loi absolue. Et. d'ailleurs, si le
terrain houiller du Boulonnais correspond à la partie
Saint-Omer, c'est-à-dire au nord du bassin houiller de
septentrionale de la cuvette du nord, c'est-à-dire au petit synclinal de Béthune, il est possible que les formations
Lens.
houillères de même âge que celles du Boulonnais ne soient
Cette solution est la seule qui raccorde terme à terme les cinq plis constatés, d'une part, dans le Boulonnais, et, d'autre part, auprès de Béthune.
pas connues dans ce synclinal, ou ne le soient du moins qu'assez loin en se rapprochant du département du Nord. Dans tous les cas, l'objection tirée de la dissemblance
Arguments stratigraphiques. - Il faut maintenant ajouter un mot sur les arguments d'un autre ordre qui ont été invoqués : l'axe anticlinal qui borde au sud le bassin houillet,, marque en Belgique la limite septen-
du système d'Hardinghen avec ceux de Fléchinelle et d'Auchy-au-Bois, perd ainsi à peu près toute valeur (*). (1 Voir, pour les différences de composition de l'étage houiller du Boulonnais, l'article de M. Breton, Annales Soc. géol. du Nord, t. XIX, p. 24.