Annales des Mines (1893, série 9, volume 3)
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ÉTUDE SUR LE NOUVEAU FOUR SIEMENS.
modifie sans cesse ses types et prend tous les ans de nouveaux brevets.. Sans indiquer toutes ces modifications dont beaucoup sont insignifiantes, il est utile, ne fût-ce que pour bien apprécier la valeur de la nouvelle découverte,de retracer les perfectionnements successifs apportés aux fours à chaleur régénérée. Les premiers fours Siemens, bien que réalisant une économie de plus de 30 p. 100 sur les foyers à chauffage direct, étaient loin de donner une utilisation complète de la chaleur : l'éloignement des gazogènes et le passage des gaz à travers le siphon, au moyen duquel on obtenait le tirage, causaient des pertes par refroidissement qui sont loin d'être négligeables. La condensation des gou-
drons dans les chambres de récupération appauvrissaient le gaz ; la combustion de la houille était incomplète et produisait beaucoup d'escarbilles, même avec des charbons de bonne qualité, dont l'emploi était nécessaire. Enfin la régénération était incomplète.
Les perfectionnements principaux remédiant à ces défauts ont été les suivants Pour diminuer les pertes de chaleur par refroidissement,
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Pour augmenter la richesse du gaz, bien des moyens ont été tentés ; déjà la suppression du siphon, en évitant complètement la condensation des goudrons, a contribué à enrichir le gaz ; mais, comme les hydrocarbures atteignent à peine 4 p. 100 dans les bons gaz de gazogènes, les goudrons, qui n'en forment qu'une faible fraction, sont presque négligeables. Ce progrès est insignifiant. Les deux moyens par lesquels on a tenté d'augmenter le pouvoir calorifique des gaz sont l'emploi de l'air chaud pour alimenter les gazogènes, et l'usage du gaz à l'eau. Ces deux perfectionnements comportent la fermeture des gazo-
dans le premier cas on insuffle l'air chaud au gènes; moyen d'un ventilateur ou .d'un injecteur dans un appareil de récupération utilisant la chaleur perdue qui reste dis-
ponible après chauffage de l'air de combustion (*) ; dans le second cas, l'eau est envoyée sous forme de vapeur au moyen d'un injecteur qui entraîne la quantité d'air nécessaire à la gazéification du combustible et a encore pour effet de créer une pression sous le cendrier et d'assurer le tirage. La production de gaz à l'eau peut encore se faire, partiellement du moins, sans gazogènes fermés en mettant
on a supprimé le siphon et obtenu le tirage soit par une différence de niveau suffisante (4 à 8 mètres) entre les grilles du gazogène et les lunettes d'arrivée du gaz soit par un injecteur à vapeur, soit par un ventilateur. On a rapproChé les gazogènes du four, les plaçant même contre le four c'est le cas des fours Lencauchez à la Compagnie du gaz et, comme conséquence de ce perfectionnement, on a pu supprimer les chambres de récupération pour les gaz et diminuer d'autant les pertes par refroidissement. En un mot, on a réuni, en un seul massif aussi con-
simplement de l'eau dans le cendrier ; le rayonnement de la grille et la chute des escarbilles au rouge suffisent à produire une vaporisation abondante d'eau qui est entraînée par l'air. Les derniers types de gazogènes Siemens ouverts sont ainsi construits, et ils donnent un gaz contenantjusqu'à 12 p. 100 d'hydrogène produit par la décomposition de l'eau. Pour obtenir une combustion complète de la houille et permettre l'emploi de charbons inférieurs, on a apporté
densé que possible, les différents organes four, gazogènes,
des tours pour le chauffage des cornues à gaz réalisant ce dispositif : ce sont les fours Auguste Kliinne de Dortmund.
chambres, autrefois tout à fait séparés.
(1 II existe en Angleterre, à Manchester, et en Allemagne