Annales des Mines (1893, série 9, volume 3)
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ÉTUDE SUR LE NOUVEAU FOUR SIEMENS.
ÉTUDE SUR LE NOUVEAU FOUR SIEMENS.
dans les 475 grammes de houille, soit 3.900, on trouve un rendement de 1.522 3.900
= 39 p. 100.
et la chaleur perdue soit par les organes accessoires, soit par les fumées, soit par la combustion incomplète du charbon, soit par toutes les causes qu'il est difficile d'évaluer, infiltrations d'air froid, échappement de produits brûlés par les ouvreaux, etc., s'élève à 61 p. 100. Un tel chiffre n'est pas bien satisfaisant et semble laisser encore un vaste champ aux perfectionnements : il faut cependant remarquer que, si l'on s'en tient au système de régénération actuellement en usage, une partie de ces pertes peut être considérée comme inévitable : par
exemple l'emploi de vastes chambres de régénération implique une perte par rayonnement considérable qu'on peut arriver à réduire, mais sans la supprimer complètement; les gazogènes subissent également des refroidissements inévitables ; le tirage à la cheminée exige que les fumées soient encore un peu chaudes, au moins à 100 degrés, etc. Il m'a donc paru intéressant de compléter l'étude du
rendement par un examen plus détaillé des pertes de
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disponible, c'est-à-dire au nombre de calories contenues dans la houille consommée. De cette façon, il sera possible de les additionner pour obtenir la perte totale.
I") Perte par rayonnement. - Nous n'avons pas ici à nous occuper du refroidissement du four même, qui est nécessaire à sa conservation et qui, d'après une remarque antérieure, est en dehors du cadre de cette étude. Les chiffres ci-dessus permettent de calculer la valeur de cette perte entre les gazogènes et les chambres, c'està-dire dans le collecteur et la conduite d'arrivée du gaz. Le gaz, sortant des gazogènes à 700 degrés, n'est plus
qu'à 620 degrés à son entrée dans les chambres : il a donc perdu la chaleur d'échauffement entre ces deux températures, chaleur qu'il est facile de calculer puisque la composition du gaz est connue. On peut d'ailleurs calculer le poids de houille correspondant à l'unité de vo-
lume de gaz en se basant sur les quantités de carbone contenues dans le gaz et dans là houille, et en déduire le nombre de calories disponibles. Le rapport de ces deux chiffres donne la mesure de la perte : j'ai trouvé qu'il était de 1,8 p. 100 (*). (*) Je reproduis ici en entier le calcul, dans lequel les chiffres se rapportent toujours à la molécule 221,32
chaleurs indépendantes du four, m'attachant spécialement
à celles que l'on peut espérer supprimer par les perfectionnements apportés au four sans changer le principe de la régénération, en un mot à ce que l'on peut appeler les pertes de chaleurs inutiles. 40 Mesure des pertes de chaleur. Elles se résument à trois chefs principaux '1° Pertes par rayonnement ; 2" Combustion imparfaite du charbon ; 3° Perte par les gaz brûlés à la cheminée.
Je les rapporterai toutes au chiffre de chaleur totale
CHALEUR SPÉCIFIQUE COMPOSITION
d'échauffement
CHALEUR
d'échauffement totale
à 620° 6,71
. . .
.
Ca111., . Az2 . .
. -= 20,3
. = 3,2 . = 3,1
. = 58,2 100,0
110.
.
.
DIFFÉRENCE
dn gaz
. = 3,5
4,46 14,46 8,37 4,46 6,13
à 7000
7,78 5,07 5,07
9,89 5,07
7,08
à 620° 34,8 90.5 58,9 26,7 259,5
à 700. 40,45 102,90 66,90 30,60 295,10
5,7 12,4 8.0 3,9 35,5
21,l1
24,80
3,3
491,9+
560,70
68,8
68,8: 3.900 = 1,8 p. 100.