Annales des Mines (1893, série 9, volume 3)
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OS MODERNES
constater sa présence il faut avoir recours à des expériences délicates. » Àussi l'éminent auteur du mémoire déclare-t-il qu'il ne donnera « pas de détermination analytique du fluorure de calcium », parce qu'il ne connaît « aucune méthode analytique qui permette d'apprécier d'une manière exacte la quantité de ce sel contenue dans la matière osseuse » (page 70).
Les analyses de Von Bibra font de même mention du fluorure de calcium avec le phosphate de chaux, mais sans en jamais déterminer la proportion. Plus récemment Heintz a cru trouver, dans les cendres du fémur humain, de 3-à 5 p. 100 de fluorure de calcium, tandis que Zaleski n'en a dosé que 0,47 p. 100 (0,229 de fluor).
En présence de pareilles divergences et d'une si grande incertitude, il m'a paru nécessaire de reprendre entièrement la question de la détermination quantitative du fluor dans les os, en mettant à profit la nouvelle méthode que
j'ai exposée précédemment et qui permet d'opérer en beaucoup moins de temps avec une exactitude beaucoup plus grande que d'après les méthodes antérieures.
J'ai donc fait le dosage aussi précis que possible du fluor dans des os d'animaux assez nombreux et assez variés (*). J'ai fait aussi, pour quelques échantillons, une analyse complète que je transcrirai ici en vue de la comparaison à établir avec les os fossiles.
Procédés d'analyse.- Avant de présenter les résultats des analyses, j'indiquerai rapidement les procédés de recherches. (*) C'est à l'obligeance de M. Georges Pouchet, professeur au Muséum d'histoire naturelle, que je dois la plupart des os modernes sur lesquels ont porté les analyses. Je lui en exprime ici tous mes remerciements.
ET OS FOSSILES.
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On sait que les os se composent d'une partie minérale et d'une partie organique. Je ne me suis occupé que de la première ; quant à la partie organique, je me suis borné à en déterminer la proportion en calcinant à température modérée da rt le moufle , de manière à ne conserver que les cendres. La chaux caustique, qui avait pu se produire pendant la calcination, était ramenée ,à l'état de carbonate de chaux par addition de carbonate d'ammoniaque, évaporation et calcination vers 200° avant de peser les cendres. En prenant le poids des fragments d'os bien lavés et séchés, puis le poids des cendres, la différence peut être considérée comme représentant le poids de la matière organique.
Les cendres des os modernes sont formées des éléments suivants Du phosphate de chaux tribasique, en quantité dominante, avec un peu de phosphate de magnésie; très peu de fluorure et de chlorure de calcium ; du carbonate de chaux; très peu de peroxyde de fer et d'alumine enfin une proportion extrêmement faible de sels alcalins (chlorures, sulfates et peut-être phosphates) dont. je n'ai pas tenu compte dans les analyses ci-après. Dans les os fossiles, nous verrons que les proportions de phosphate et de carbonate de chaux varient, que celles de magnésie et de chlore changent peu, que le fluorure de calcium est en quantité plus importante ; il y a souvent aussi beaucoup plus d'oxyde de fer et parfois du phosphate de fer ; quelquefois on trouve de la silice cristallisée, plus souvent un peu de sable ou d'argile ; enfin,
de feansr.certains
cas, du sulfate de chaux et de la pyrite
Analyses complètes:-.L' analyse complète des cendres
d'os modernes comprend les opérations suivantes