Annales des Mines (1893, série 9, volume 3)
Page : Image 136
Révision de 14 janv. 2015 15:56:52, edited by Anonymes
DES CHEMINS DE FER.
263
262 RAPPORT SUR .LE 4e CONGRÈS INTERNATIONAL
table avec les traverses métalliques. Le personnel chargé
explique ce fait en disant que le bourrage et le dressage de la voie métallique se sont parfaitement maintenus et qu'il n'y a eu pendant quatre ans aucun remplacement à
de l'entretien et surtout celui des auxiliaires a pu être
faire.
M. Bricka conclut que la traverse métallique, quand elle est placée dans des conditions d'emploi rationnelles, produit une économie dans la dépense d'entretien courant.
sensiblement réduit. M. Von Bosch an a constaté que sur une grande ligne à deux voies, dont une voie était établie avec des traverses
en bois, la dépense d'entretien s'est élevée à 90 florins par kilomètre sur la première voie et à 130 florins sur la seconde.
M. Bruneel rappelle l'expérience tentée sur la ligne de
Bruxelles à Anvers. Les résultats donnés par les traDiscussion.
M. Rcederer, directeur des chemins de fer de Ceinture de Paris, déclare qu'il a été obligé sur les
verses métalliques ont été absolument défavorables. Après cette discussion, la' section a adopté la conclu-
lignes algériennes de renforcer les traverses et d'en porter le poids à 60 et 65 kilogrammes, quand le trafic et la vitesse des trains sont devenus plus grands. Dans ces condi! ions, les traverses métalliques reviennent peut être plus cher que les autres. En tous cas, il -estime que les traverses en fer doivent être réservées pour les lignes à petit trafic.
sion suivante
M. Bricka répond qu'aux chemins de fer de l'État français on a obtenu d'excellents résultats avec des traverses de 56 à 58 kilogrammes sur des voies parcourues par des machines chargées de 12 à 14 tonnes par essieu et marchant à des vitesses de 60, 70 et 80 kilomètres. Il fait remarquer que les traverses en bois s'altèrent beaucoup plus rapidement par l'action des intempéries, de sorte qu'elles ne conviennent pas sur les lignes à faible trafic
qu'elles veuillent bien continuer des expériences de nature à préciser davantage, si c'est possible, l'importance des économies qui peuvent être réalisées par l'emploi des traverses métalliques et les meilleures conditions pour
on l'usure due au passage des trains est faible ;
les
insuccès des traverses métalliques tiennent à l'insuffisance des précautions prises dans le perçage des trous ; les poinçons doivent être souvent renouvelés, si l'on veut éviter les angles vifs ; les trous destinés aux attaches des deux files de rails, s'ils ne sont pas exactement repérés, donnent lieu à des mouvements de lacet très préjudiciables à la voie. M. Bricka déclare enfin qu'il a trouvé une économie no-
« Des renseignements présentés à la section il ressort que la traverse métallique, quand elle est placée dans, des conditions d'emploi rationnelles, produit une économie dans la dépense de main-d'oeuvre d'entretien ». La section a été d'avis de proposer en outre au Con-
grès d'insister auprès de toutes les compagnies pour
obtenir ces économies.
En séance plénière, M. Heurteau a demandé que l'on modifiât la dernière partie de ces conclusions dans un sens moins impératif. Il a aussi émis- l'avis que l'on ne devrait pas affirmer aussi catégoriquement l'économie que peut procurer l'emploi des traverses métalliques. Le texte des conclusions de la section Conclusions. a été modifié dans le sens indiqué par M. Heurteau, et la résolution suivante a été définitivement adoptée par le Congrès.
« Des renseignements présentés il ressort que la tra-