Annales des Mines (1893, série 9, volume 3)
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310 RAPPORT SUR LE 4e CONGRÈS INTERNATIONAL
DES CHEMINS* DE FER.
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M. Kerbedz déclare qu'il se sert de la distribution Joy, dont il est très satisfait. M. Morandiere fait observer que, d'après M. Adams, on renonce à ce système en Angleterre. Au chemin de fer de l'Ouest, on a essayé les tiroirs équilibrés ; ils n'ont pas réussi ; on a alors adopté un système supprimant tout effort pour le mécanicien, qui n'a qu'à placer le levier au cran voulu ; la distribution se déplace automatiquement
En l'absence de M. Abeles, M. Morandiere, ingénieur des études du service du matériel et de la traction à la compagnie de l'Ouest français, a présenté l'analyse de
par l'action d'un piston à vapeur, dans le sens conve-
les chemins de fer de l'État se servent d'une locomotive-
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nable. M. Kerbedz répond qu'en Amérique on ne se sert plus
que de tiroirs équilibrés. Ces tiroirs paraissent avoir donné de bons résultats à l'Est et au Nord. français, de mauvais à l'Ouest. En présence de ces données contradictoires, M. Kerbedz propose de mettre la question à l'ordre du jour du prochain congrès. Les conclusions acceptées par la Section ont été adoptées en séance plénière, avec quelques modifications demandées par M. Parent.
Conclusions.- En présence de la pratique constatée de l'Amérique, où l'usage des tiroirs équilibrés est généralement répandu, le Congrès émet le voeu que la question des distributions dans les locomotives et l'emploi
des tiroirs équilibrés soient mis à l'ordre du jour de la prochaine session du Congrès des chemins de fer. »
QUESTION XII Matériel des lignes à faible trafic. Dans quelle mesure y at-il lieu d'employer un matériel spécial (machines et voitures) pour l'exploitation des lignes à faible trafic ?
Exposé. - Le rapport a été fait par M. S. Abeles, inspecteur à la direction des chemins de fer de l'État hongrois.
ce travail.
On emploie en Allemagne, en Autriche-Hongrie et en Belgique, sur les lignes à faible trafic, soit des voitures à
vapeur, soit des locomotives à '2 ou 3 essieux dont la charge par tonne ne dépasse pas 10 tonnes. En France, fourgon légère.
Pour les voitures, on préfère les voitures à couloir, comprenant des compartiments de plusieurs classes. Beaucoup d'administrations de chemins de fer utilisent sur les lignes secondaires leur vieux matériel. Les locomotives à marchandises légères conviennent aux lignes secondaires ou d'intérêt local indépendantes, mais non aux lignes à faible trafic des grands réseaux,
parce qu'elles peuvent devenir insuffisantes à certains moments.
Dans une note insérée à la suite du rapport, M. Henry Lambert, inspeceeur général du Great Western Railway, expose que, dans le Royaume-Uni, les embranchements
secondaires de chemins de fer sont exploités comme partie intégrante du réseau auquel ils appartiennent, c'est-à-dire avec le même matériel. Il n'y a d'exception a cette règle qu'en Irlande pour certaines lignes qui, d'ailleurs, sont plutôt de la nature des tramways. Discussion. - M. Kerbedz estime qu'il est impossible
de répondre d'une manière générale à la question de savoir si une grande compagnie doit employer pour ses lignes secondaires le même matériel que pour les autres, ou un matériel spécial. D'une part, un matériel spécial permet une voie plus légère et plus économique ; mais d'autre part, si le maté-