Annales des Mines (1893, série 9, volume 3)
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432 RAPPORT SUR LE 4' CONGRÈS INTERNATIONAL
M. Guerreiro cite encore quelques lignes faites ou étudiées en Afrique par le gouvernement portugais.
M. Litoff, ingénieur en chef du chemin de fer 'du Donetz, estime que pour la construction d'une ligne dans un pays neuf, il faut 1° Profiter des voies naturelles (cours d'eau)'; 2° Ne construire de stations qu'en vue de donner aux trains l'eau et le combustible nécessaires 30 Adopter le type de voitures de l'Express-Orient;
40 Éviter les constructions coûteuses, de manière à dépenser le moins possible.
Il pense ,que, dans les conclusions à émettre, on doit laisser de côté les questions économiques et administratives. Après quelques autres observations, M. Amiot, ingénieur en chef des mines, adjoint à la direction de la compagnie P.-L.-M., qui remplissait les fonctions de secrétaire de la quatrième section, a été chargé de préparer des conclusions dans le sens des idées présentées par 'MM. de Sytenko, .Guerreiro, etc.
Conclusions. - Les condlusions rédigées par M. Amiot
ont été adoptées par la section et ensuite en séance plénière dans les termes suivants 1)) « Uétablissement des chemins de fer de pénétration et d'accès dans les pays neufs est le moyen le plus efficace de hâter le développement de la civilisation dans ces pays. Ces chemins de fer peuvent donner des bénéfices immédiats quand ils desservent des courants commerciaux déjà importants ; toutefois, même dans les cas trop fréquents où le capital de premier établissementest destiné à demeurer un certain nombre d'années sans 'rémunération directe, ils n'en doivent pas moins être établis en raison des services qu'ils rendent aux pays traversés et à la civilisation ,en général. '(C
DES CHEMINS DE FER.
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2) « Il est le 'phis souvent nécessaire que les États concourent à la construction des chemins de fer dans
les pays neufs, surtout s'ils ne doivent pas donner immédiatement de bénéfice ;direct. Tantôt l'État construit le chemin de fer lui-même, tantôt il vient en 'aide aux concessionnaires par des subventions ,qui peuvent « affecter des formes très variées, surtout dans les pays où il n'existe encore aucune civilisation (concession de
terrains, de richesses naturelles, de travaux publics, exonération de taxes, emploi éventuel de la main« d'oeuvre militaire, etc., etc.). « Les conditions de construction des chemins de fer dans les pays neufs varient beaucoup suivant les difficultés spéciales à chacun de ces pays et suivant l'importance probable ,du trafic à espérer. Le ,caTactère
de ces chemins de fer est 'de se prêter le mieux possible à l'utilisation la plus complète des voies de ,communication naturelles qui peuvent exister, en particulier des voies navigables. Ils sont d'ailleurs affranchis ,des sujétions qu'impose trop souvent clans les régions 'civilisées la nécessité de desservir des centres depopu« lation .recommandés par leur rôle ,adrninistratif ou historique plus que par leur importance commerciale. « Quand le trafic ne parait pas devoir être .considérable, il convient d'adopter les procédés de construction qui peuvent aboutir à des économies ; en particulier, l'emploi de la voie étroite, entre autres avantages, a celui de réduire le poids du matériel à transporter. « A moins que dans certains cas il ne soit particulièrement facile de multiplier les points d'attaque, il y l( a généralement avantage à construire ces lignes d'après le système télescopique, c'est-à-dire à commencer par une extrémité de la ligne et à pousser graduelle« ment les travaux en avant, à mesure Cflle la, ligne est devenue praticable derrière eux.