Annales des Mines (1893, série 9, volume 3)
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L'INDUSTRIE DES HUILES DE SCHISTE
EN FRANCE ET EN ÉCOSSE.
évalué à O,45 l'hectolitre équivaut à .un tiers de son volume de charbon ordinaire ; par suite, la consomma-
Société Lyonnaise : l'usine de Saint-Léger traite donc environ 53.000 hectolitres d'huile brute par an, et elle pourrait en rectifier bien davantage. Elle se distingue des autres usines de la région d'Autun et de Buxières par le' volume de ses chaudières de distillation (6.000 litres pour la distillation du brut et 10.000 litres pour les distillations suivantes); ce sont des chaudières horizontales semblables à celles des Plu-
tion totale reviendrait à 35 kilogrammes environ de char-
bon ordinaire par hectolitre d'huile brute traitée. La dépense de combustible revient, en définitive, à Of,54 par hectolitre de brut traité. Comme acide sulfurique, il a été consommé 4,844 par hectolitre de brut traité ; soit, à 12,25 les 100 kilogrammes rendus à l'usine, Of,59 par hectolitre traité. Enfin il a été consommé 1 kg,064 de soude par hectolitre
traité', soit à 34,60 les 100 kilogrammes de soude rendus à l'usine, Of,37 par hectolitre. Quant à la main-d'oeuvre , elle représente lf,15 par
hectolitre, y compris les frais de surveillance, l'enfûtage, etc. Il y a lieu de remarquer que toutes les distillations étant faites par cinq ouvriers, on traite 230.000 litres de brut et l'on distille 420.000 litres par an et par ouvrier. L'épuration chimique, étant faite par deux ouvriers, on traite 411.000 litres par an et par ouvrier; ce rendement est assez élevé, étant donné le grand nombre d'opérations que comporte le traitement complet. USINE DE RECTIFICATION DE SAINT-LÉGER, PRÈS D'AUTUN (SOCIÉTÉ LYONNAISE).
Cette usine est d'installation assez récente et d'une puissance très supérieure aux autres usines de rectification d'huile de schiste de Buxières et d'Autun; elle traite en effet, non seulement toutes les huiles brutes de la Société Lyonnaise provenant des mines des Mots, Margenne, Ravelon et Igornay (45.131 hectolitres d'huile
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mores, à chauffage à feu nu. Les bacs de traitement chimique sont aussi de dimensions plus grandes qu'ailleurs (4.000 litres au lieu de 2.000).
L'usine de Saint-Léger comprend 1° 12 chaudières de 6.000 litres pour la distillation de l'huile brute : 5 chaudières de 10.000 litres, pour les rectifications ; 3 chaudières de 1.800 litres, pour distillations de résidus
2° 15 batteuses mécaniques, dont 8 pour l'acide et 7 pour la soude; 3° Des machines motrices et pompes pour la circulation des huiles et de l'eau nécessaire aux réfrigérants et au battage (100 à 150 mètres cubes d'eau par jour) ;: 4' Des réservoirs à huile brute, où l'huile amenée des autres usines par wagons-citernes ou chariots-citernes,
et mise en citernes, est pompée à un niveau supérieur a celui des chaudières de distillation; 5° 3 réservoirs entourés d'eau pour l'emmagasinage des huiles et représentant 13.000 hectolitres de capacité ;
6° Des bacs recouverts en verre pour le blanchiment des huiles et des terrasses pour exposer l'huile en bonbonnes au soleil;
brute en 1891), mais encore celle de l'usine de Muse
7° Ateliers de tonnellerie, réparations, etc., et fabriques de graisses à voitures et de graisses et huiles in-
(7.443 hectolitres en 1891) qui vend son huile brute à la
dustrielles ;