Annales des Mines (1893, série 9, volume 3)
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DU RENDEMENT RÉEL DES MACHINES A VAPEUR. 723
ÉTUDE THÉORIQUE Dépense totale de vapeur humide, en kilogrammes, par heure. VITESSE
ADMISSION
CR (mil, par seconde
dc 20 p. 100
de 30 p. 100
de 40 p. 100
la marche à grande vitesse sont à peu près annihilés par la mauvaise influence de la distribution. Bien que les effets thermiques dus aux parois soient moindres avec les longues admissions qu'avec les courtes, la consommation augmente quand l'admission augmente.
à cause de la perte due à une trop courte détente et
4.458,78
6.187,9
7.769,6
3
5.451,7
7.637,3
10.160,6
4
6.163,2
8.895,49
11.893,24
Travail développé par la machine, en chevaux-vapeur.
VI.
VITESSE
ADMISSION
aux contre-pressions élevées qui se produisent pendant l'échappement. Mais, en raison de ces effets thermiques, les longues admissions, même à des vitesses assez grandes, ne sont pas aussi défavorables qu'on pourrait le croire tout d'abord en ne considérant que la mauvaise utilisation de la vapeur.
en
tours par seconde
de 20 p. 100
de 30 p.100
de 40 p. 100
chevaux
chevaux
chevaux 539,05
344,00
468,44
3
442,56
614,93
732,7
4
511,68
718,73
847,3
VII. - Consommation d'eau par cheval-heure, en kilogrammes. VITESS E
ADMISSION
en tours par seconde
de 20 p. 100
de 30 p. 100
de 40 p. 100
kflogr.
Ming,
kilugr.
12,96
13,22
14,41
3
12,34
12,42
13,88
4
1.2,06
12,39
14,04
Il résulte des chiffres du dernier tableau que, dans les conditions de marche où nous nous sommes placés et qui
sont habituelles dans la. pratique, sauf la marche à 90 kilomètres à l'heure avec admission de 40 p. 100, la consommation par cheval-heure ne varie pas beaucoup. 'Elle diminue avec la vitesse, mais dans une faible mesure.
Cela tient aux inconvénients que présente le laminage de la vapeur. De sorte que les avantages thermiques de
XVIII. Comparaison entre les résultats théoriques et les résultats obtenus dans la pratique.
Il est intéressant d'examiner si les consommations théoriques sont d'accord avec celles qu'on constate dans le service courant. Malheureusement cette recherche ne comporte pas une très grande précision parce qu'il faut faire intervenir des coefficients insuffisamment connus,. tels que les coefficients de résistance des trains et des machines, le rendement de la chaudière, etc. Il y a, en outre, des consommations d'eau dont la théorie ne peut tenir compte, par exemple celles qui résultent des entrainements d'eau par la vapeur. Mais, en définitive, les consommations accessoires ne forment qu'une faible partie de la consommation totale. Pour vérifier les résultats théoriques, j'ai fait des expériences sur la consommation d'eau des machines qui font le service courant des trains express entre 'Vierzon et Limoges. Ces machines, de la série 51 à 76, sont analogues à celles qui sont étudiées dans le paragraphe précédent, et on peut leur appliquer les chiffres trouvés pour la dépense et la force développée.