Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1893, série 9, volume 4)

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CHEMINS DE FER D'INTÉRE,T LOCAL.

ciliable avec les faits. - Nous allons démontrer que ce principe est absolument inconciliable avec les faits que nous avons établis dans les chapitres précédents. Nous avons rappelé et étayé de nouvelles preuves sur l'opinion universellement acceptée que le trafic fourni aux chemins de fer par une localité quelconque diminue très rapidement à mesure qu'augmente sa distance aux stations. Dans les cas que nous avons étudiés, on peut admettre, comme moyenne, que lorsque cette distance s'abaisse de 2.000 mètres à 500 mètres, par exemple, on voit augmenter le nombre de voyageurs par habitant dans le rapport de 1 à 3 et la recette dans le rapport de 1 à 2 environ. Or ce fait est inconciliable avec la proposition qui est la base implicite, mais nécessaire, du rai-

TARIFS.

FORMULE D'EXPLOITATION.

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Si les économies de transport étaient la cause unique ou même simplement la cause prépondérante de l'influence que le voisinage des gares exerce sur le trafic, une réduction de 1.500 mètres sur cette distance n'aurait donc qu'un effet minime sur le trafic. Comme, au contraire, il est certain qu'elle l'augmente dans une propor-

tion énorme, on est forcé de reconnaître qu'à côté des économies de transport, on doit prendre en considération d'autres influences dont nous allons chercher à préciser la nature et les effets. 36. Effets de réclame et commodités résultant du voisi-

nage des stations. - On connaît la puissance de la

sonnement qui nous est opposé. Quelle est, en effet, l'im-

réclame et le succès de certaines spécialités qui assurent

portance des économies qui résultent d'une diminution de parcours de 1.500 mètres ? Presque rien. Les voyageurs valides franchissent généralement à pied cette distance et ils en parcourent très souvent de bien plus grandes sans motifs sérieux, pour se promener ou se distraire. Quant aux marchandises, il n'en coûte guère

des bénéfices énormes à ceux qui les vendent, bien

plus de les transporter à 2.000 mètres qu'a 500. La différence de durée du trajet est peu de chose auprès du temps employé au chargement, au déchargement et aux formalités qu'il faut remplir à la gare pour expédier la marchandise ou en obtenir livraison. Si l'on veut chiffrer la dépense qui correspond à cette différence de distance de 1.500 mètres, on ne peut pas l'évaluer, en général, à plus de O,20 ou O,30 par tonne, ce qui est bien minime auprès des frais de transport par chemin de fer qui sont, en moyenne, de I 1 francs (*) par tonne pour le parcours total qu'ils effectuent. (")

C'est la recette correspondante au parcours moyen de

180 kilomètres sur l'ensemble des réseaux que nous avons déterminé au paragraphe 18.

qu'elles n'aient, sur les produits similaires, d'autre supé-

riorité que celle d'être prônées avec art et, sans cesse, imposées à l'attention du public. Or le voisinage d'une station, le bruit et le mouvement des trains font aux chemins de fer la meilleure de toutes les réclames. En outre, le voisinage de la station rend les déplacements faciles et commodes ; il permet à l'expéditeur et au destinataire des marchandises d'accomplir eux-mêmes les formalités nécessaires et de soigner personnellement leurs intérêts. Nous ne faisons que rappeler ici ces avan-

tages, parce que nous les avons exposés longuement dans notre premier mémoire. M. Colson a dû reconnaître que cette réclame et ces commodités produisent des effets, mais il pense que des causes si peu importantes ne peuvent provoquer que les

transports d'intérêt minime, c'est-à-dire ceux qui se font à petite distance.

Il est certain que l'effet direct et immédiat de cette réclame et de ces commodités est. surtout de développer les voyages à la ville et aux marchés voisins ; mais ces

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