Annales des Mines (1893, série 9, volume 4)
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PROCÉDÉS D'ESSAI
à sa disposition de laboratoire qui permette de faire l'es-
sai beaucoup plus précis de la perte au feu, fixer une limite inférieure au poids spécifique ; cette limite devra
varier suivant la nature des produits visés. La perte au feu admise pourra être de 3 p. 100 pour les ciments portlands, de 6 p. 100 pour les ciments à prise rapide, ciments de grappier et de laitier, et descendra pour les chaux à
12 p. 100, ce qui correspondra respectivement à des poids spécifiques de 3,0, de 2,8 et de 2,5 p. 100. Les procédés qui peuvent être employés pour déterminer les poids spécifiques sont nombreux ; tous ceux qui sont usités dans les laboratoires de physique, tels que la balance hydrostatique, la méthode du flacon, conviennent parfaitement ; on peut également employer des volumètres qui, quoique un peu moins précis, suffisent . pour cet usage pratiqué (Voir pour la description, note annexe II à la fin du mémoire). Quel que soit le procédé expérimental employé, il est indispensable de ne se servir que de liquides très fluides, tels que l'essence minérale, la benzine, qui, seuls, permettent l'élimination complète des bulles d'air.
Déterenination de la densité apparente. L'essai de densité apparente est depuis longtemps un des essais les plus usités pour les réceptions de produits hydrauliques. Le rapport général de la Commission d'unification des méthodes d'essai s'exprime ainsi : « La densité apparente est considérée depuis longtemps dejà comme l'un des éléments d'appréciation à considérer pour la réception des agglomérants hydrauliques et a fait objet de dispositions spéciales dans les plus anciens cahiers des charges. >> La raison d'être de cet essai est qu'il donnerait une indication sur le degré de cuisson, dont la qualité des produits dépend d'une façon directe et incontestable.
DES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.
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.Mais cette relation ne peut être que très indirecte et détournée ; il ne s'agit pas là d'un essai semblable aux pré-
donnant la mesure directe de certaines propriétés définies des ciments. Il était donc nécessaire d'étudier de très près la question pour savoir si cette relation, reconnue d'une façon purement empirique, n'était pas simplement accidentelle. Les études de MM. Guillain et Vétillart , confirmées depuis par les recherches de M. Candlot , ont montré en effet que la
cédents
densité apparente dépend principalement de la finesse des grains et accessoirement de la teneur en matières volatiles.
Si les ciments peu cuits sont plus légers, c'est qu'étant plus tendres, ils deviennent, à mouture égale, plus fins que les ciments bien cuits ; de même, les chaux peu cuites
donnent par l'extinction une poudre plus fine. Il suffit de modifier la mouture dans le cas du ciment, de diminuer l'eau d'extinction dans le cas de la chaux pour surélever la densité. Un semblable essai est donc tout à fait illusoire; il donne sur la cuisson des renseignements infiniment moins précis et directs que l'essai de résistance à la rupture et d'invariabilité de volume à chaud. Le premier de ces essais indique suffisamment le degré d'hydraulicité des chaux; le second est tout à fait concluant pour reconnaître les défauts résultant pour les ciments portlands d'une cuisson insuffisante. L'essai de densité apparente ne doit être considéré que comme un moyen d'apprécier la finesse des poudres, et il fait à ce point de vue double emploi avec la détermination d'eau de gâ-
chage, essai beaucoup plus simple et plus précis, qui a l'avantage de n'exiger aucun appareil et de ne pas être influencé par la teneur en matières volatiles. La discussion des expériences du laboratoire des ponts et chaussées, publiées dans le 3e fascicule de la Commission des ciments, montre que le poids du litre P peut être