Annales des Mines (1893, série 9, volume 4)
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PROCÉDÉS D'ESSAI
DES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.
VQ1CI maintenant les résultats des expériences faites par M. Durand-Claye dans lesquelles la quantité d'eau a varié, la nature du sable étant restée la même
faire connaître la rapidité du durcissement, il est indis-
ARRACHEMENT
PROPORTION
d'eau
7 jours
28 jours
39,6 M,B 43,6
16,02 15
13,3
ÉCRASEMENT
7 jours
28 jours
25,3
174
21
160
258 233
22,7
118
198
Trois autres séries d'expériences semblables ont donné les mêmes résultats. Le principe de l'uniformité de compacité doit être respecté d'une façon absolue dans les essais de résistance. Tout au plus peut-on se demander si, étant donné que l'on ne cherche jamais à comparer la chaux avec les ciments, il n'y aurait pas lieu de fixer pour ces deux catégories de produits une quantité d'eau différente ; mais cela ne paraît pas indispensable. Le chiffre absolu choisi pour la proportion d'eau importe peu en lui-même, mais il ne faut pas le prendre trop faible si l'on veut que le même mortier puisse servir aux essais de prise. A ce point de vue, le chiffre donné par le cahier des charges de Boulogne, 48 p. 100 du poids du ciment, paraît très convenable ; peut-être seulement pourrait-on arrondir ce chiffre et prendre 50 p. 100. Si l'on désirait un chiffre différent pour les chaux, on pourrait prendre 70 p. 100 qui donnerait, avec la même proportion de sable normal, du Mortier de consistance analogue à celle du mortier de ciment portland de même dosage en sable avec 50 p. '100 d'eau. La proportion d'eau définie, reste à choisir la nature de cette eau qui pourra être soit de l'eau douce, soit de
l'eau de mer. Si les essais de rupture sont destinés à
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pensable d'employer l'eau qui sera employée sur les chantiers, parce que la rapidité de prise peut, suivant la nature de l'eau, varier dans des limites extrêmement considérables. Au contraire, s'il s'agit de l'essai normal effectué après hydratation complète pour obtenir la mesure de la quantité d'éléments actifs, la nature de l'eau importe peu, la résistance finale en est sensiblement ihdépendante, comme l'ont montré les expériences de MM. Vétillart, Alexandre et Candlot, l'écart entre les essais à l'eau douce et à l'eau de mer, à vingt-huit jours et à trois mois, varie de 10 à 20 p. 100 seulement et se
produit tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre. C'est évidemment l'eau douce qu'il faut préférer pour l'essai normal parce qu'on peut s'en procurer partout sans difficulté. Toutes les eaux potables peuvent être considérées comme identiques au point de vue des essais de ciment.
Le choix de la nature du sable ne peut donner lieu non plus à'de grandes difficultés. Tous les sables formés par des roches dures, et dont les grains sont arrondis et dépolis, peuvent à grosseur égale être considérés comme rigoureusement équivalents. Tous les sables roulés de mer ou de rivière satisfont nécessairement à ces diverses
conditions. Ils sont durs, car les roches tendres sont réduites rapidement en boue impalpable, ils sont dépolis et arrondis par le fait même de leur frottement mutuel. On peut donc employer indifféremment tons les sables naturels roulés, après leur avoir fait subir un tamisage préalable.
Les expériences suivantes ont établi que la résistance des mortiers était indépendante de la nature chimique des sables.
La première série est empruntée à un mémoire de M. Féret, publié aux Annales des ponts et chaussées: