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Annales des Mines (1893, série 9, volume 4)

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PROCÉDÉS D'ESSAI

DES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.

lante n'ont présenté aucun gonflement. Si l'on rapproche ce fait de ce que le ciment à prise demi-lente obtenu par une cuisson plus complète du même calcaire ne gonfle pour ainsi dire pas à l'eau chaude, on peut affirmer que

pourrait être tenté de le supposer; ce n'est qu'au bout chaude cesse d'un temps relativement très long que l'eau

dans ce cas encore le gonflement est dû à la présence de chaux libre. Il faut ajouter que dans le cas des ciments à prise rapide, dont le durcissement initial est principalement dû aux aluminates de chaux, l'effet de l'action de l'eau bouillante est encore exagéré parce qu'en détruisant en partie les hydrates des aluminates la chaleur diminue brusquement la résistance du ciment et facilite ainsi le travail de désagrégation de la chaux. Cette chute brusque de résistance se manifeste très nettement en immergeant les briquettes un quart d'heure (*) seulement dans l'eau bouillante, comme le montrent les chiffres suivants RÉSISTANCE A L'ÉCRASEMENT

du cylindre de 35 millimètres de diamètre (après 24 heures) Froid

Froid el 15' à 100° kilogr.

Ciment gâché h l'eau douce.

300

100

Ciment D gâché avec Ca Cl

600

100

Il résulte donc de l'ensemble de ces expériences que l'essai de 'gonflement à l'eau bouillante permet de conclure avec certitude la présence de chaux ou magnésie libre dans les ciments. Le temps qui s'est écoulé entre la fin de la prise et le moment où l'immersion est faite a certainement une influence, mais elle est beaucoup moins grande qu'on ne (') Ce mode d'action de l'eau chaude signalé par M. Alexandre pourrait sans doute être utilisé dans les recherches sur la constitution des différents produits hydrauliques.

d'avoir une action.

Voici quelques résultats d'expériences à l'appui des indications données ici : U CHAU DE 1

minutes heure

f Immergé ausitôt la prise, soit I). Ciment prompt

naturel

'1

10 minutes après le gâchage. Immergé 48 heures plus tard . Immergé 30 jours plus tard . . .

1,5 4,0

o

0

0

3,2

3,9

3,4 1,5

3,4 2,8

. .

.

3,4

1,3

Immergé après la prise qui s'est/ 0,6

Ciment portland laite en 1 heure additionné ) immergé, 2 jours plus tard. de '5 p. '100 de dolomie calcinée- Immergé 4 jours plus tard.

4

heures

0,5

La conclusion de ces expériences est que pour les essais à l'eau bouillante on peut se contenter de faire l'immersion dans les vingt-quatre heures qui suivent la le prise complète sans s'astreindre à choisir exactement moment de cette prise.

La rapidité d'élévation de température n'a généra,. lement pas d'influence appréciable sur le gonflement ; dans la plupart des cas celui-ci est le même, que les briquettes soient immergées brusquement dans l'eau bouillante ou mises dans de l'eau froide que l'on échauffe ciments progressivement. Cependant, pour certains

éventés, l'immersion dans l'eau bouillante donne un gonflement plus marqué.