Annales des Mines (1893, série 9, volume 4)
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RELATIONS ENTRE LA PRESSION, LE VOLUME
ET LA TEMPÉRATURE DE L'ACIDE CARBONIQUE.
.avaient servi à peser le gaz à 760 millimètres, ce ballon demeurant entouré de glace fondante, il a d'ailleurs trouvé que, même sous des pressions plus faibles que l'atmosphère, l'acide carbonique à 00 s'écarte de la loi de Mariotte d'une manière très marquée.
En ce qui touche maintenant l'action de la température, appliquant à l'étude de la dilatation du gaz acide
.carbonique, considéré sous des pressions peu différentes de la pression atmosphérique, les mêmes méthodes
que
pour l'air (méthodes II et IV, à volume constant , et méthode V, à pression constante ), Regnault a trouvé pour valeurs de 100 a, dilatation de ce gaz entre zéro et '100" (*)
Sous volume constant (la pression étant inférieure à la pression atmosphérique à 0°, et sensiblement égale à celle-ci à 100°)
Sous pression constante (sensiblen lent égale à la pression atmosphérique)
100
0,3688
0,3710
Étudiant ensuite la variation de l'un et l'autre modes de dilatation avec la grandeur des pressions, il a obtenu les comparaisons suivantes I. Dilatation sous volume constant. PRESSION
à 0.
758,47 901,09 1.7-01,73 3.589,07
PRESSION
à 100.
1.034,54 1.230,37 1.387.72 4.759;03
DENSITÉS RELATIVES
du gaz à 00
100 cc
1,0000 1,1879 2,2976 4,7318
0,36856 0,36943 0,37523 0,38598
Ces résultats peuvent être reliés par la formule empi-
rique
a
+ A (p 1),
avec
E= 0,0037,
log A =
429
2344.
2° Dilatation sous pression constante.
Sous la pression de 760 millim.
-
100 a
2.520
0,3709 0,38455
Par une autre méthode d'expériences, en chauffant à 1000 deux des ballons qui lui avaient servi à peser l'acide carbonique à 0°, et mesurant la perte de poids, il a trouvé pour valeur de la dilatation sous pression constante, à la pression atmosphérique, 400 u = 0,3719.
Les deux ballons ainsi expérimentés ont donnés l'un et l'autre le même résultat. Maintenant, quand le gaz est ainsi amené à la température de 100°, s'écarte-t-il encore de la loi de Mariotte? Regnault chercha à s'en rendre compte en comparant les poids, sous la température constante de 100°, d'un ballon plein d'acide carbonique, à la pression de 760 milli-
mètres d'abord et ensuite à celle de 338 millimètres ; sa conclusion fut qu'a cette température, ce gaz n'offrait. plus d'écart sensible par rapport à la loi de Mariotte. En
réalité il n'en est pas tout à fait ainsi ; M. Àmagat a montré que la compressibilité de l'acide carbonique à 100°, pour les pressions considérées par Regnault, est encore un peu plus forte que la loi de Mariotte ne la donnerait, et M. Blaserna a fourni l'explication de cette différence de conclusions en découvrant cette circonstance surprenante, qu'une faute matérielle s'était glissée dans le calcul de Regnault.
De Ces expériences et de l'ensemble des résultats acquis par Regnault sur la compressibilité de divers gaz,
(*) Relation des expériences, t. I (Mémoire sur la dilatation des fluides élastiques), p. 82.
il semblait ressortir qu'un gaz s'écartait d'autant plus, de la loi de Mariotte, par excès de compressibilité, qu'il