Annales des Mines (1893, série 9, volume 4)
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RELATIONS ENTRE LA PRESSION, LE VOLUME
dissolution. Ils ont rappelé que, d'après M. Duclaux, l'alcool amylique et l'alcool ordinaire convenablement dilués ne se mélangent pas à la température ordinaire; mais si l'on chauffe, on obtient les mêmes apparences que lors de l'effacement du ménisque dans un tube d'acide carbonique ; les deux liquides ont acquis, par la chaleur, la propriété de se dissoudre l'un dans l'autre. Ils proposent de considérer de même la température critique comme une température à partir de laquelle une vapeur et son liquide sont susceptibles de se dissoudre l'un dans l'autre en toutes proportions. Ils indiquent, comme observation à l'appui, que si, prenant le tube à dépôt d'iode déjà décrit, on le chauffe d'abord à + 40°, et si l'on y comprime ensuite l'acide carbonique à 80 ou
100 atmosphères, on obtient la coloration caractéristique et, au spectroscope, le spectre de l'iode dissous dans un
Dans cette théorie de .1a dissolution, il ne serait pas nécessaire que les densités fussent égales : l'agitation, ou une diffusion progressive, suffirait pour donner naissance au phénomène. En fait, MM. Cailletet et Colardeau signalent que la densité n'est pas la même pour l'alcool amylique et l'alcool ordinaire lorsqu'ils se dissolvent l'un dans l'autre ; et, pour le cas de l'acide carbonique liquide et de sa vapeur, ils ont proposé de conclure, de l'expérience suivante, qu'une différence de densité subsistait au point critique : dans un tube en 0 contenant à sa base une certaine quantité d'acide sulfurique, on comprime de
l'acide carbonique de manière à avoir dans les deux branches des quantités inégales du liquide ; il en résulte que, par compensation, l'acide sulfurique s'élève à des niveaux différents dans les deux branches. Chauffe-t-on graduellement cet appareil, la dénivellation diminue, mais elle ne disparaît pas quand on arrive au point critique ; à plusieurs degrés au-dessus de ce point elle est encore
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fait de 4 millimètres, et si l'on refroidit l'appareil, on reparaître plus de liquide carbonique dans celle des deux branches qui en contenait le plus primitivement.
Pour mettre de la netDéfinition du point critique. teté dans la discussion de ces questions, il faut s'entendre sur la définition des expressions état liquide, point critique, et sur la pureté de l'acide carbonique soumis aux observations. Ce qui est hors de doute, c'est 'd'abord qu'aux tempéd'acide ratures notablement inférieures à 31°, une masse carbonique soumise sous température constante à une
pression croissante passe par une période où il y a coexistence et séparation nette de la matière en deux
parties, qui présentent des densités inégales, qui demeurent séparées à la faveur de cette différence de densités:, et 'que l'oeil distingue, parce qu'à cette même différence correspond, suivant la loi de Lorentz, une différence dans d'appeler les indices de réfraction. On est convenu réfringente de ces deux liquide la plus dense et la plus
parties, vapeur la partie la moins dense et la moins réfringente. Au cours de ce période, les densités de
ces deux parties et leur pression commune demeurent constantes, n'étant des fonctions que de la température seule. Pour modifier la proportion relative de ces deux parties,
il faut appliquer ou retirer à chaque unité de masse transformée une quantité de chaleur L qui est liée à la difféet de la rence des volumes spécifiques u et -u' du liquide vapeur par la formule de Clapeyron (*) L
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Lippmann, (1 Bertrand, Thermodynamique, § 80, p.113. à la Sorbonne, 1889, p. 154. Cours de thermodynamique professé