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Annales des Mines (1893, série 9, volume 4)

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448 RELATIONS ENTRE LA PRESSION, LE VOLUME

apparente des génératrices du tube , résultant de la modification que subit l'indice de réfraction de la masse fluide. La fig. 3 pourrait sembler au premier abord la photographie d'un fluide homogène l'examine -t- on,

l'on voit à un certain niveau les génératrices du tube s'infléchir, plus doucement encore que dans la figure précédente, et accuser à elles seules le passage très progressif d'un liquide à une vapeur à peine différents l'un de l'autre. La fig. 4 se distingue franchement de la série qui précède :- elle donne la photographie d'une ébullition, pendant une détente de la masse. Les fig. 5 et 6 correspondent à des états plus tranquilles, mais différents l'un de l'autre : dans le premier, il y a presque identité entre le liquide et la vapeur, c'est l'analogue de la fig. 2 ou même de la fig. 3; dans l'autre, au contraire, In différence des densités est accentuée et s'accuse carrément, avec apparence de brisure des génératrices du tube. Ce dernier aspect est répété, plus nettement encore, par la fig. 7. Quant aux fig. 8 à 12, elles fournissent des variantes des aspects précédents. Les fig. 8 à 10 correspondent à différents degrés d'ébullition par détente ; dans les fig. Il et 12, on retrouve la zone de passage graduel, analogue

ET LA TEMPÉRATURE DE L'ACIDE CARBONIQUE. 449

refroidissement, d'abord réduit au taux de 1/1000 de degré par minute au moyen d'une enveloppe calorifuge en duvet, était compensé périodiquement, à quelques secondes d'intervalle, par un courant électrique. M. Gouy a reconnu que, pour un même tube de Natterer, les phénomènes, en général, ne dépendent pas seulement de la température actuelle, mais encore des conditions antérieures. Cependant si, dans un bain à tem-

pérature constante (inférieure au point critique), après avoir retourné un tube bout pour bout un grand nombre de fois, on le laisse en repos, l'épaisse émulsion qui s'était

formée se sépare en liquide et vapeur, et il s'établit un niveau séparatif qui persiste ensuite et qui est indépendant des conditions antérieures. C'est ce que M. Gouy appelle l'état final. Une fois cet état final réalisé, si l'on abaisse la température du bain sans agiter le tube, on v.oit se produire l'ébullition et la pluie simultanées, et le tube arrive à l'état final correspondant à la nouvelle température. Mais si, au contraire, au lieu d'abaisser la tenipérature, on l'élèVe légèrement, il ne se produit tout d'abord rien d'appréciable, et ce n'est que petit à petit, par une trans-

à celle de la fig. 1.

formation lente, que le contenu du tube marche vers l'état final correspondant à sa température nouvelle.

Observations de M. Gong. M. Gouy a montré récemment (*) que, pour étudier chacun de ces phénomènes, il faut apporter des soins tout particuliers à obtenir une constance rigoureuse de la température. Les observations ne commencent à être satisfaisantes, dit-il, que lorsque les variations de température ne dépassent pas 1/10000 de degré par heure. Il a observé, en conséquence, des tubes de Natterer plongés dans un bain d'eau dont le

dans un bain à une température voisine de 31°, le niveau qui existe au bout d'une heure ou deux diffère d'ordinaire de plusieurs centimètres de ce qu'il sera dans l'état final, et ce dernier n'est pas atteint au bout d'une semaine. M. Gouy indique qu'il y a lieu d'examiner si ces différences entre l'état final et les états variables ne sont pas dus à la présence d'un peu d'air mélangé à l'acide carbo-

(") Comptes rendus, t. CXVI, p. 1289; 5 juin 1893.

Si un tube ayant atteint l'état final à 20° est plongé

nique. Le même observateur a fait des remarques intéressantes stir les modifications que subit l'état final, lorsqu'on con--