Annales des Mines (1893, série 9, volume 4)
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ET LA TEMPÉRATURE DE L'ACIDE CARBONIQUE.
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RELATIONS ENTRE LA PRESSION, LE VOLUME
Disposition des appareils. Maintenant, sous des pressions de plus de 400 atmosphères, les piézomètres contenant le fluide en expérience éclateraient s'ils n'étaient, comme dans les appareils du genre de celui de Pouillet, pressés que par l'intérieur il est nécessaire de les plonger tout entiers dans le bain de mercure sous pression, et de renfermer ce bain dans une enveloppe d'une résistance considérable. Alors surgit une double difficulté : comment, à travers cette enveloppe, observer les volumes dans le piézomètre, et régler la température quand celle-ci doit être élevée? M. Amagat, dans ses recherches sur l'acide carbonique, a profité pour résoudre ces difficultés de ce que le piézomètre se compose de deux parties : une partie d'un diamètre relativement important, nécessaire pour emmagasiner la masse gazeuse initiale, mais qui une fois la pression produite, est tout entière pleine de liquide et n'intéresse pas l'opération, et une tige mince, graduée et jaugée (*), le long de laquelle doivent se faire les observations et les mesures. Il a dès lors composé l'enveloppe résistante, destinée à contenir le bain mercuriel et le piézomètre, de deux parties inégales aussi
comme diamètre (Pl. III,
1); la partie inférieure AA, assez grosse pour contenir la partie large M du piézomètre, fig.
est un véritable canon fretté la partie du haut, n'ayant besoin de présenter qu'un petit diamètre intérieur, est un cylindre à paroi relativement mince, qui peut dès lors être utilement entouré d'un manchon à circulation BD, producteur et régulateur des températures. D'autre part, pour l'observation des volumes occupés
(*) Cette tige se composait en réalité d'une suite de petites ampoules séparées par des étranglements capillaires, et les divisions de la graduation étaient au droit de ces étranglements; de cette manière la longueur totale de la tige était diminuée sans nuire à la précision des lectures.
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fluide dans la partie jaugée du piézomètre, ce cylindre porte, montée en croix sur lui, une sorte de lunette transversale LL , pourvue de regards de quartz lift de 2 centimètres d'épaisseur à s'es extrémités (détail 3). La lunette traverse le manchon à bain, et les observations se font à travers les regards, que des cirpar le
fig.
culations d'eau en E, F empêchent de s'échauffer. Naturellement la lunette est fixe et ne peut se déplacer dans l'on le sens vertical; mais alors c'est le piézomètre que effet, l'intérieur de l'appareil
à cet peut faire voyager à il est attaché par le haut, en a, à une tige que l'on peut faire monter et descendre, à travers une boîte à cuirs g, en agissant sur une manivelle extérieure G placée à la partie supérieure de l'appareil (détail fig. 2). Quant à la production même des pressions élevées, on
la réalisait en refoulant du mercure à l'intérieur de cet appareil par deux moyens qui intervenaient successivefig. 3) ment : d'abord, une pompe foulante B (Pl. IV, valeur de quelques cenamenait la pression jusqu'à une puis, pour poursuivre, on faisait taines d'atmosphères ; agir une presse à mercure très robuste A, ayant un corps de pompe de 16 millimètres de diamètre dans lequel un piston, poussant devant lui un cuir embouti, s'avançait sans tourner (de manière à ne pas déchirer son cuir), sous
la poussée d'une vis de 2 millimètres de pas manuvrée au moyen d'un manège à bras a. La fig. 3, Pl. IV, exécutée d'après une photographie que M. Amagat a bien voulu nous communiquer, donne la représentation complète du montage des expériences.
Jusqu'à 100', les températures ont été obtenues au
moyen de bains d'eau ; vers 140°, M. Amagat a employé le xylène et l'acétate d'éthyle, mais l'emploi de ces substances lui a donné des difficultés et un peu d'incertitude. Pour 200° environ, il a employé la vapeur de benzoate de méthyle ; pour 260° environ, celle de benzoate d'amyle.