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RELATIONS ENTRE LA PRESSION, LE VOLUME

Renvoyant à ce mémoire pour ces intéressantes discus-

sions, nous nous bornerons à donner, à titre d'application pratique, le diagramme représenté Pl. VI, fig. 1. Ce diagramme, que M. Amagat a bien voulu dresser en 1892 pour les besoins de la commission .centrale des

machines à vapeur, résout la question suivante On introduit dans un récipient de volume connu des poids donnés d'acide carbonique, quelle sera la pression aux diverses températures? On a porté en abscisses les. charges du récipient en poids par litre ; les pressions, produites par ces charges aux différentes températures, sont portées en ordonnées. Au-dessous de 31°,35 , les parties horizontales rectilignes des isothermes correspondent pour chaque tempé-

rature aux cas pour lesquels, le récipient n'étant pas rempli de liquide, la pression est constante et égale à la tension maxima de vapeur. La courbe ABC est la courbe de liquéfaction; les abscisses D (0), D (10), D (0) ... de ses intersections avec les isothermes représentent, pour chaque température, le poids par litre qui remplirait le récipient de liquide sous la tension maxima ; c'est le poids spécifique du liquide sous cette tension. On voit que les pressions qui peuvent être atteintes dépendent essentiellement de la charge par litre. § 5.

CHALEUR DE VAPORISATION; CHALEURS SPÉCIFIQUES DE LA VAPEUR SATURÉE ET DU LIQUIDE.

Chaleur de vaporisation. Au-dessous de la température critique, le passage abrupt de l'état stable qui est la vapeur, à l'état stable qui est le liquide, s'accompagne, selon l'expression d'Andrews, d'une évolution brusque de chaleur. L'analyse complète du phénomène comporte donc la

ET LA TEMPÉRATURE DE L'ACIDE CARBONIQUE. 469

considération de la 'chaleur de vaporisation du liquide aux différentes températures. Toutefois, en principe, ce n'est pas là une donnée physique nouvelle et indépendante de celles qui précèdent. La connaissance du réseau d'isothermes entraîne théoriquement celle de la chaleur de vaporisation, puisque l'on a (équation de Clapeyron) (I)

dp T. L = É '11' ") (77

Au point de vue expérimental, la détermination directe de la chaleur de vaporisation de l'acide carbonique a été, en 1869, l'objet de recherches de Regnault C), au moyen du calorimètre à eau. Sa méthode, comme l'ont indiqué depuis lors M. J. Chappuis et M. Mathias, avait l'inconvénient de donner, en même temps que le calorique dépensé pour la vaporisation du liquide, la chaleur absorbée par la détente du gaz, chaleur imparfaitement connue ; elle comportait encore d'antres critiques, rela-

tives notamment aux équilibres de température aux différents instants de l'expérience. Enfin, pour le calcul des résultats, Regnault ne connaissait qu'imparfaitement, d'après Thilorier, la densité de l'acide liquide, et ne connaissait pas la densité de la vapeur saturée. Cette méthode a donné néanmoins, entre les mains de Regnault, des résultats assez bons ; car en comparant

les nombres publiés par Regnault avec les résultats du calcul de la formule théorique, MM. Cailletet et Mathias ont établi la comparaison suivante. Le calcul de la formule théorique a été opéré en y faisant E 425, prenant pour u et u' les valeurs résultant des courbes dressées par ces expérimentateurs eux-mêmes, et pour p la varia(*) Annales de chimie et de physique, 4' sér., t. XXIV, 1871, p. 375.