Annales des Mines (1893, série 9, volume 4)
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526 SYSTÈME DE DISTRIBUTION DE VAPEUR A TIROIRS
D'ADMISSION ET D'ÉCHAPPEMENT INDÉPENDANTS. 527
On peut donc dire que ces différents mécanismes n'ont
résulte que les ouvertures de lumières sont très grandes et après être restées longtemps ouvertes sont brusquement fermées par la marche contraire des deux tiroirs.
Depuis longtemps d'ailleurs, des recherches sont faites dans ce but ; M. Camille Polonceau avait imaginé et appliqué, en 1858, sur une locomotive du chemin de fer d'Orléans, une distribution présentant une grande analogie avec la distribution Meyer employée dans les machines fixes (voir Pl. VII, lig. 6).
levier d'échappement sans toucher à celui d'introduction, et en rendant les deux tiroirs solidaires et les manuvrant ensemble, on se trouve exactement dans les conditions d'une machine ordinaire.
pas produit d'amélioration sensible au point de vue de l'utilisation de la vapeur et par conséquent au point de vue de la consommation de combustible.
Les deux excentriques ordinaires de la marche en avant et de la marche en arrière conduisent une double coulisse composée de deux coulisses ordinaires accolées et ne faisant qu'une seule pièce. Le tiroir A et la plaque B sont actionnés chacun par le coulisseau de l'une des coulisses ; chaque coulisseau est manoeuvré par un levier spécial de changement de marche.
Pour renverser la marche, il suffit de changer la position du
Les résultats obtenus ne furent pas satisfaisants : car l'économie réalisée ne compensait pas la perte de travail résultant du frottement des deux tiroirs et les inconvénients dus à la complication du mécanisme. Il faut d'ailleurs remarquer qu'a cette époque la pression de la vapeur était bien moins élevée qu'actuellement. Avec les hautes pres-
sions employées aujourd'hui, les distributions ordinaires à un seul tiroir laissent échapper la vapeur dans l'atmosphère à une pression élevée ; il en résulte une grande perte d'effet utile ; aussi toutes les compagnies de chemins
Le tiroir est exactement dans les conditions du tiroir ordinaire et agit de la même manière. Au delà de ses bords extrêmes se trouvent deux lumières de mêmes dimensions que celles du cylindre ; le second tiroir n'est qu'une plaque de fonte dont la longueur est exactement
de fer en France et à l'étranger se préoccupent-elles,
celle laissée entre les orifices supérieurs des deux lumières du tiroir inférieur.
nomique pour des machines dont le travail est à peu près constant, mais il perd la plus grande partie de ses
Le tiroir A sert à l'échappement ; la plaque B n'est destinée qu'a régler les introductions, elle produit la détente. On comprend dès lors qu'en plaçant le levier d'échappement au point extrême de sa course et en
avantages quand le travail à produire s'écarte notablement de celui pour lequel il a été établi. D'ailleurs, si les machines compound ont pu donner des
manoeuvrant seulement la plaque d'introduction on peut obtenir des détentes variables pour des compressions et des échappements constants ; ces derniers peuvent d'ailleurs être augmentés ou diminués à volonté par la manoeuvre du levier qui commande le tiroir. Du mouvement combiné du tiroir et de la plaque, il
depuis plusieurs années, d'obtenir une meilleure utilisation de la vapeur dans les locomotives. Beaucoup d'entre elles ont cherché le remède dans le système compound. Ce système serait certainement éco-
résultats avantageux sur un certain nombre de lignes, on peut dire que leur emploi n'est pas toujours économique.
En 1878, la compagnie d'Orléans a essayé ce système sur une de ses locomotives à grande vitesse et les résultats
n'ont pas été avantageux. Nous en avons encore un exemple dans les résultats que nous avons pu connaître sur les expériences qui ont été faites en 1890 sur