Annales des Mines (1894, série 9, volume 5)
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SUR UN GISEMENT DE PHOSPHATES
DE CHAUX ET D'ALUMINE.
par digestion de l'argile avec le phosphate bibaSique de chaux. Les faits précédents expliquent la genèse de ces gisements de phosphates d'alumine. Ils donnent aussi la clef
directement assuré. C'est là, très certainement, l'une des origines, la principale peut-être, de la vivianite
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des phénomènes qui se produisent dans le sol arable, partout où la matière azotée détruite par les ferments bactériens rencontre le calcaire ou l'argile. L'acide phosphorique et le phosphate d'ammoniaque qui s'y forment attaquent ces roches ,et donnent un mélange de phosphate de chaux et d'alumine. La facile solubilité de ce dernier sel dans les lessives alcalines faibles permet de s'assurer de sa présence dans les sols arables. Voici, comme exemple, deux dosages d'acide phosphorique à l'état de phosphates calcique et alumineux que j'ai faits sur deux terres fort dissemblables Terre calcaire de Grignon. Sans engrais.
P'05, total 1)205 uni à la chaux . 1)20, uni à l'alumine .
. .
. .
. .
0r,069 0 ,061 0 ,008
Terre de la Limagne (origine volcanique). Sans engrais.
Og',216
0 ,209 0 ,007
pour 100 parties de terres séchées à l'air. J'ai fait enfin la remarque que le phosphate d'alumine est très soluble dans le lactate d'ammoniaque surtout ammoniacal, l'un des produits les plus importants de la fermentation bactérienne des matières animales. Cette solubilité dans les sucs du terreau ou des fumiers, et en petite proportion dans les divers sels ammoniacaux, assure la facile assimilation du phosphate d'alumine par les plantes.
Formation des phosphates de fer. - Les phosphates ferreux résultent aussi de l'action du phosphate d'ammo-
niaque sur le carbonate ferreux, ainsi que je m'en suis
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(P 0') Fe', 8E1'0 et de la dufrénite (phosphate ferrosofer-
'ligue hydraté) substances signalées dans les terrains d'origine ignée, aussi bien que dans les coquilles et os fossiles, et jusque dans la vase des marais. L'expérience suivante éclaire le mécanisme de leur formation. Huit grammes de sidérose blanche des Pyrénées ont été très finement pulvérisés et mis en suspension dans l'eau. bouillie additionnée d'un excès de phosphate d'ammoniaque. Le tout, placé dans un ballon, ouvert seulement par un tube effilé, fut chauffé, sans discontinuité, durant 210 heures à la température de 83". Dès le début, et jusqu'à la fin, il se dégagea, mais très lentement, de l'acide carbonique et de l'ammoniaque. Après chauffage, on recueillit et lava rapidement la matière
insoluble, presque blanche, restée dans le ballon (elle tend à verdir très vite à l'air en s'oxydant) et on la sécha dans le vide. Elle était formée, en partie du moins, de très petites aiguilles microscopiques, et répondait à peu près à la composition (P01'.)2Fe5, 6E20 Théorie
Eau P200
Fe Cou
0 par différence
Trouvé.
pour (PO4)2 Fe3, 61100.
22,31 30,69 36,12 0,37 10,51
23,17 30,47 36,05 0,00 10,30
La presque totalité de la sidérose avait donc été transformée par le phosphate d'ammoniaque en phosphate ferreux (P0")'Fe3, 61120. On sait que la vivianite blanche ou verdâtre, la plus pure, répond à la formule (P0')2Fe0, 81120. La température, plus basse que dans notre expérience, à laquelle elle se forme dans la nature, et la dessiccation dans le vide que nous avons fait subir à notre Tome V, 1894.
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