Annales des Mines (1894, série 9, volume 5)
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AUX ÉTATSUNIS D'AMÉRIQUE.
L'INDUSTRIE DU PÉTROLE
extraites. La Pensylvanie est la région des États-Unis où a été foré le premier puits industriel à pétrole, en 1859, et depuis cette époque elle est toujours restée de beaucoup à la tête de la production. Jusqu'en 1875, on n'a exploité le pétrole que dans cet État et dans celui de New-York, et la quantité extraite dans ce dernier est assez faible pour que les statistiques américaines la réunissent à celle de la Pensylvanie.
Depuis 1875, les États de l'Ohio, de la Virginie de l'Ouest, de la Californie et du Colorado fournissent un appoint considérable ; quelques autres États ont commencé à exploiter des sources de pétrole dans ces dernières années. On peut considérer comme des branches d'un même gisement les terrains à pétrole qui, partant du nord-est, dans l'État de New-York, traversent la Pensylvanie vers .
la direction du sud-ouest pour aboutir à la 'Virginie de l'Ouest et à l'Ohio. Dans la Pensylvanie, l'État de New-York, la Virginie-
Ouest et l'Ohio, on rencontre le pétrole au milieu de bandes de terrains variés qui s'allongent parallèlement à la chaîne des Alleghany et principalement dans une dépression faisant suite à celle dans laquelle entre le Saint-Laurent. La bande pensylvanienne proprement dite a une largeur moyenne de 50 kilomètres ; comme toutes les couches
plongent légèrement vers le sud, le pétrole se rencontre dans des terrains de plus en plus anciens à mesure qu'on remonte vers le nord. Il s'accumule dans tous les hori-
zons sableux -et gréseux perméables, séparés par des .schistes et des roches compacts stériles. Les horizons pétrolifères du terrain houiller (comté de Green, sud et nord de Pittsburg) se sont montrés moins abondants que ceux du dévonien (Venango, Warren)..
Ces derniers groupes ont été recoupés par des son-
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dages à Pittsburg même, à des profondeurs respectives moyennes de 560, 700 et 840 mètres. La prolongation dans le Canada des gisements pensylvaniens imprègne des terrains encore plus anciens, à la base du silurien. En Californie, le pétrole sort de couches pliocènes, au pied des chaînons plissés de la Sierra Neveda et parallèlement à leur direction. Au Colorado sur le flanc oriental des montagnes Rocheuses, le principal niveau pétrolifère est crétacé (*). En résumé, le pétrole se trouve à tons les niveaux géologiques, ses gisements s'alignent, en général, parallèlement aux chaînes de montagnes, à leur pied et dans la région extérieure aux plissements : l'imprégnation se fait dans les niveaux perméables, postérieurement aux plus jeunes de ces niveaux. C'est dans l'État de New-York que le professeur Silliman a, dès 1833, signalé une source de pétrole, laquelle n'a pas donné naissance à une exploitation (Pl., II).
En 1860, de nombreux sondages indiquèrent l'existence de gaz naturel et de pétrole liquide dans diverses régions
de l'État de New-York, et notamment sur les bords du lac Érié, dont une partie appartient à la Pensylvanie. Le gaz est utilisé sur plusieurs points, mais l'industrie du pétrole n'a subsisté que vers le sud de l'Alleghany, dans la région de Richburgh. La production de l'huile dans cette région, peu abondante en 1889 (540.000 barils (**), a doublé depuis cette époque ; elle a été de 1.121.574 barils en 1891. Cette (C) Nous renvoyons les lecteurs, pour des
renseignements détaillés sur la géologie du pétrole, as Pennsylvania geological Survey, 2° Partie, 1886,
et au Traité des gîtes minéraux
et métallifères de MM. Fuchs et de Launay. Baudry et Ce, Paris, .1893. (") Le baril est
ordinairement de 145 kilogrammes.