Annales des Mines (1894, série 9, volume 5)
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L'INDUSTRIE DU PÉTROLE
AUX ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE.
anglais, ayant pour point d'éclair 21 à 24 degrés centigrades.
Le premier produit de cette distillation ne contient pas de cire. Il est à la fois trop dense pour l'éclairage et trop peu visqueux pour être employé comme bonne huile lubri-
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Le water-white (4) n'a qu'à subir l'épuration pour donner l'huile blanche (water-white) consommée aux États-Unis
et dans quelques autres contrées. La fraction (6) est, soit vendue aux compagnies de gaz sous la dénomination d'huile à gaz ; Soit remise dans les stills avec de la nouvelle huile brute pour être convertie par distillation dans les produits ordinaires de l'huile brute. Le tar (7) est pris par les fabriques de paraffine et de produits lubrifiants et soumis aux traitements nécessaires
pour obtenir les produits réclamés par l'industrie. Ce sont : Vaseline. Cire de paraffine.
Nombreux produits et compositions lubrifiants. Huile de gaz. 42. Cires de queue.
Vaseline. - Lorsqu'on demande de la vaseline, le tar est pris vers 0,897 et filtré à travers le charbon animal ou le noir d'os. Le produit passe d'abord presque incolore et devient graduellement plus foncé à mesure que l'action du charbon s'affaiblit. Les portions filtrées blanches et jaune-clair sont séparées et conservées comme vaseline. Les portions plus foncées sont employées directement ou en mélange dans
les huiles de cylindres et autres. Si l'on emploie le tar (7) pour produire de la vaseline, on ne peut pas obtenir de paraffine. Pour fabriquer les cires et la paraffine, le goudron est placé dans une cornue d'environ 250 barils de capacité et soumis à l'action du feu. La chaleur est obtenue, même dans cette opération, au moyen d'essence lourde et d'un courant d'air.
fiante ;
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on le vend généralement sans autre traitement
ultérieur pour la fabrication du gaz ; on lui mêle quelquefois les slops (6) provenant de la première distillation. L'huile à paraffine passe ensuite, avec une densité qui est d'abord de 0,870 et s'élève peu à peu ; le produit (IO)
est mis dans une cuve et conservé pour un traitement ultérieur.
A la fin de la distillation passe la « cire de queue)) (12). C'est une substance d'aspect résineux, de toucher gras, qui est vendue et employée comme matière isolante dans les appareils électriques.
La portion distillée (10) est soumise à l'épuration à l'acide sulfurique dans des agitateurs entourés d'une enveloppe où circule de la vapeur pour que la masse reste bien liquide, puis elle est passée à la soude et à l'eau. Elle est alors soumise à un procédé de réfrigération (par l'ammoniaque) : la cire se solidifie, on en sépare les portions liquides sous des presses hydrauliques. L'installation de l'usine de Bayonne pour l'extraction
de la paraffine est considérable. La cire (9) pressée à deux reprises constitue les écailles brutes (crude scale). On les livre en cet état à divers industriels ou bien on les purifie et on vend le produit tout à fait blanc sous le nom de paraffine ou de cire raffinée. Les procédés de raffinage sont variables ; celui que nous avons vu fonctionner consiste dans un traitement à la benzine de pétrole, qu'on fait suivre quelquefois d'une fusion, prolongée quelques heures, avec du noir animal, et d'une filtration sur de la laine. Les huiles (10) dont on a séparé la paraffine sont traitées dans l'usine de Bayonne ; on en fabrique un grand nombre de sortes d'huiles lubrifiantes qui sont vendues