Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1894, série 9, volume 5)

174 LES BOITES A HUILE A DOUBLES PLANS INCLINÉS

automatiquement l'essieu autour du centre de courbure de la voie.

Les fig. 5 à 7, Pl. V, représentent ces boîtes et les

fig. 1 et 2 indiquent leur disposition sur la locomotive. Le mouvement des deux systèmes de plans inclinés se faisant à l'angle droit permet à l'essieu de se déplacer suivant le sens transversal de la machine en même temps que chacune de ses extrémités peut se déplacer suivant

le sens longitudinal pour sa convergence automatique vers le centre de la courbe. Cette convergence est déterminée par la différence des chemins parcourus par les deux roues, qui résulte de la conicité des bandages : en effet, la roue dont le boudin se rapproche du rail, présentant au cercle de roulement en contact avec le rail, par suite de la conicité donnée aux

bandages , un développement plus grand que la roue opposée, entraîne à l'entrée en courbe le coussinet vers l'avant, tandis que l'effet contraire se produit à l'autre roue et l'angle du cisaillement se trouve ainsi réduit on même annulé.

,"->

Ces plans inclinés limitent les déplacements dans les sens transversal et longitudinal de l'essieu d'avant dans les courbes et ramènent automatiquement cet essieu à.la position normale, dans les parties droites de la voie. L'inclinaison des plans est de 12 p. 100 dans les deux sens et les jeux de chaque côté de l'axe- sont de 12 millimètres dans le sens perpendiculaire aux longerons et de 10millimètres dans le >sens de la longueur des longerons; Pour rendre phis efficace l'application de ces boites à doubles plans inclinés qui réduisent l'angle du cisaillement, la compagnie d'Orléans applique, entre la locomotive et le tender, un attelage convergent qui a pour but, -comme les anciens attelages .à balanciers, de diminuer la

pression exercée latéralement par le boudin de la roue

lt,

ET L'ATTELAGE CONVERGENT

DES LOCOMOTIVES. 175.

d'avant de la locomotive sur le rail extérieur de la voie, mais qui a sur ceux-ci l'avantage d'être beaucoup plus simple et plus facile à appliquer. Cet attelage convergent, avec lequel on réalise indirectement l'attelage de la locomotive par son centre, ce qui facilite son déplacement transversal par rapport au tender, est représenté par les fig. 3 et 4 de la Pl. V, dont les fig.1 et 2 indiquent la disposition sur la machine ; il se

compose spécialement d'un guide circulaire dont le centre de courbure est situé sur la verticale du centre de gravité de la locomotive et d'un galet qui peut se déplacer librement sur ce guide et qui sert de point d'attache au tendeur.

L'attelage proprement dit comporte un tendeur à vis,

un ressort de traction à lames, placé sur le tender et

deux tampons à ressorts en spirale, fixés au tender et en contact avec les deux tampons secs de la locomotive. Les surfaces de ces tampons sont inclinées.tangentiellement à celle d'un cylindre ayant pour axe la verticale du centre de gravité de la machine et par conséquent le même centre de courbure que l'attelage convergent. Le tendeur à vis est relié; d'un bout, au galet par deux bielles et de l'autre à la bride du ressort à laines il est muni d'une clef à rochet qu'on peut actionner avec un long levier pour serrer l'attelage à une tension initiale d'environ 5.000 kilogrammes.

Pour se rendre

compte des avantages obtenus par l'emploi des boites à-doubles plans inclinés et de l'attelage convergent, on a fait le relevé de l'usure des boudins des roues d'avant des machines munies de ces appareils ainsi que de celles munies des boîtes à simples plans inclinés et de l'attelage ordinaire qui font absolument le même service. Par ce relevé, en prenant les épaisseurs du boudin à 20 millimètres du sommet, on a constaté qu'avec les