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SUR L'INDUSTRIE MINÉRALE DE LA RUSSIE.

APERÇU GÉNÉRAL

Pendant cette période de dix ans, la production du cuivre s'est donc accrue de 1.863 tonnes, soit de 52 p..100.

Ce sont les usines de l'Oural et surtout celles du Caucase qui ont le plus contribué au développement de cette industrie. Si les usines du Caucase ont pu autant progresser , elles le doivent, en partie à la richesse des gisements exploités, mais surtout aux améliorations introduites dans la marche de quelques-unes des usines de la contrée. Les centres de la plus grande production sont : l'usine de Bogoslovsk, dans l'Oural, et celle de Kedabek, au Caticase. La première de ces usines est remarquable par ses installations d'enrichissement du minerai par voie humide, l'extraction du cuivre de ses solutions au moyen de l'électricité et le traitement des maltes par le procédé Bessemer; quant à l'usine de Kedabek, on peut la citer comme ayant utilisé, pour le chauffage de ses fours, les résidus du pétrole. Dans les steppes des Kirghiz, renommées pour la richesse de leurs gisements de cuivre, la production de ce métal est dans un état de stagnation complète, principalement à cause du manque de combustible. Le district de l'Altaï produit le cuivre en quantités très peu variables. En Finlande, la production du cuivre commence à se développer. La réduction générale de la production du cuivre en Russie n'était nullement due au manque de minerais, car le pays en est abondamment pourvu. Dans l'Oural, une partie des usines traite le minerai des gisements primitifs, principalement le minerai des filons, et les autres, des minerais provenant de gisements encaissés dans les roches sédimentaires. Les gisements primitifs -sont situé S sur le versant Est de l'Oural

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hydro-siliceux, l'azurite, la malachite, le cuivre oxydé rouge, le cuivre natif, etc. Les usines du. versant Ouest de l'Oural traitent les minerais provenant des gîtes existant sous forme de nids et d'amas dans les roches du système permien, qui est largement développé dans les gouvernements de Perm, Viatka, Kazan, Orenbourg, Oufa et Samara. Ici, les minerais sont encore plus pauvres , d'une teneur de 2 à 3 p. 100; ils consistent en cuivres hydro-siliceux , cuivre azuré et, en partie , en malachite, cuivre oxydé rouge, cuivre oxydulé ferrifère et, très rarement, en cuivre natif. Au Caucase, les minerais de cuivre se trouvent dans de nombreux gisements primitifs situés , la plupart, sur le versant- Sud de la

chaine principale de montagnes qui traverse le pays. Ces minerais sont le plus souvent pyriteux, riches, et contiennent de 7 à 15 p. 100 de cuivre. Mais le minerai le plus riche et le plus abondant, en Russie, se trouve dans les steppes des Kirghiz ; on y connaît de vastes gisements qui contiennent même des amas considérables de cuivre natif.. En 1891, la production des 106 mines de cuivre en exploitation était de 130.086 tonnes de minerai (135.029 tonnes, en 1890); cette quantité est répartie dans les diverses

contrées du pays, comme le montre le tableau suivant : PAYS PRODUCTEURS DU CUIVRE

Oural . Altaï

Steppes des Kirghiz Caucase.

Gouvernement d'Olonetz Finlande

1890

1891

tonnes 69.135

tonnes 79.182

988 218

86

36.454

39.999

847

991

27.387

9.828

3à7

En raison de la grande différence de richesse des

p. 100, généralement pyriteux (pyrite cuivreuse, minerai spéculaire de cuivre, fahlerz) ; on y trouve aussi le cuivre

minerais de cuivre de l'Oural, suivant qu'ils proviennent des gîtes primitifs ou des gisements dans les roches sédi-

et donnent un minerai pauvre, d'une teneur de