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Annales des Mines (1894, série 9, volume 5)

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SUR L'INDUSTRIE MINÉRALE DE LA RUSSIE.

APERÇU GÉNÉRAL

Les quantités de différents minerais, fondus dans les usines de Russie pendant la période des dix dernières années, sont indiquées dans le tableau ci-dessous MINERAIS TRAITES AUX: FOURNEAUX'

S ph érosi-

Minerai ANNÉES

1882 1883 1884 1885 1886

1887 1888 1889 1890 1891

de fer

Hématite Hématite

magnétique

brune

tonnes 181.736 199.721 215.053 216.917 288.075 256.151 298.951 209.058 289.975 297.215

tonnes 574.021 509.926 525.142 562.375 604.078 688.435 705.443 837.034 759 100 804.766

-ronge

tonnes

244

183.554 357.674 381.457

dérite, fers

Minenis des lacs

Scories,

Antres

spathiques, nt fers minerais argileux, des marais etc. tonnes tonnes 232.367 278.509 231.598 277 346 209.664 275.020 357 82.965 139.787 30.483 229.533 48.124 325.782 50.041

tonnes

débris de fonte,

etc.

troncs 11.892 20.377 27. 17.1

8.075 10.680

35.283 43.80O 58.673 69.713 93.828 123.603 120.112

Les chiffres de ce tableau nous montrent que, de 1882 à 1891, la consommation des minerais de fer magnétiques a augmenté de 64 p. 100, tandis que l'augmentation n'a été que de 40 p. 100 pour les hématites brunes. Les hématites rouges sont abondamment consominées par les usines du Sud de la Russie, qui s'approvisionnent dans les exploitations de Krivoï-Rog.

Ce qu'il y a de plus remarquable, c'est la quantité toujours croissante de scories d'usines à fer qui sont passées dans les hauts-fourneaux ; cette quantité, qui n'était, en 1882, que de 11.892 tonnes, a atteint, en 189l. un total de 120.442 tonnes, c'est-à-dire que la consol.

'nation a plus que décuplé. Près de la moitié de cette masse de scories, 51.777 tonnes, a' été refondue dans les 11 hauts-fourneaux de la Pologne, tandis que, dans les 40 usines de l'Oural, la consornmation des scories a été bien moindre et égale à la consommation des 18 usines us

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du Centre de la Russie (23.325 tonnes). Ce fait s'explique facilement : dans, l'Oural, les minerais de fer sont beau-

coup plus riches que les scories et reviennent à bon

marché, tandis que les usines de la Pologne ne disposent que de minerais pauvres et assez chers. Comme combustible dans la fabrication de la fonte, on emploie principalement le charbon de bois, qu'on prépare en partie dans des fours, mais le plus souvent en meules ;

le pin et le bouleau sont les essences dont on se sert généralement pour la préparation du Charbon; en Pologne, on emploie aussi le charbon de chêne et de hêtre. Quelquefois, on ajoute au charbon de bois, du bois non carbonisé (dans la zone moyenne de la Russie et en Fin-

lande) ou de la tourbe (en Pologne). En 1891, on comptait, en feu, 16 hauts-fourneaux marchant exclusivement au combustible minéral ; au coke 5 en Pologne et 10 dans le Sud de la Russie, et, de plus, un fourneau à l'anthracite dans le Sud de la Russie. Les hauts-fourneaux au charbon de bois sont, pour la

plupart, d'une construction ancienne avec gros massifs en briques ou en pierres ; ils sont soufflés au vent froid ou faiblement chauffé et à faible pression. La hauteur et la capacité des fourneaux sont très variables ; en Finlande, dans le gouvernement d'Olonetz et en Pologne, les fourneaux au charbon de bois sont ordinairement bas et les hauteurs ne dépassent pas 9 mètres à10',50 ; dans l'Oural, au contraire, ils sont grands et hauts (15 mètres et plus); les fourneaux du Centre de la Russie tiennent le milieu entre les précédents. Les fourneaux nouvellement construits se distinguent ordinairement par leur grandeur et le nombre des tuyères (de 3 à 12) qui, souvent, sont à courant d'eau; l'accès der ouvrage du fourneau est libre de tous côtés ; l'ouvrage et la cuve sont ordinairement eu briques

l'enveloppe du

fourneau est relativement mince. Les fourneaux du sys-