Annales des Mines (1894, série 9, volume 5)
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REVUE DE MÉ'CANIQUE APPLIQUÉE.
pour organe essentiel une roue munie d'aubes, qui impriment à l'air une vitesse suffisante pour surmonter la diffé-
rence de pression p,-p bien que les deux enceintes, où règnent ces pressions différentes, communiquent sans cesse clirectement à travers l'appareil. Les pompes centrifuges et les turbines ont en principe de grandes analogies avec ces ventilateurs : M. Rateau donne à tous ces appareils le nom commun de turbo-machines. Nous nous occuperons d'abord des ventilateurs de cette seconde sorte. Ils sont aspirants ou soufflants, suivant la manière dont ils sont installés ; il n'en résulte le plus souvent aucune différence essentielle de l'appareil ; cependant -
les ventilateurs dépourvus d'enveloppe extérieure 'ne pourraient être soufflants. Les différences de pressions, p,-p varient beaucoup suivant les cas. Pour la ventilation des édifices, cette différence est de 2 à 10 kilogrammes par mètre carré; elle est mesurée par le même nombre de millimètres d'eau.; pour souffler les foyers de chaudières, la différence varie de 20 à 80 millimètres ; pour la ventilation des mines, elle est de 50 à 150 millimètres ; pour les feux de forge, de 100 à 200 millimètres ; pour les cubilots, de 200 à 400 millimètres. Quand on veut dépasser cette différence de pression, on fait usage de ventilateurs successifs, disposés en série, comme des piles montées
PNEUMATIQUE.
à la couronne, w doit être tangente à la surface de
l'aube à son point d'entrée ; cette vitesse relative w, la vitesse absolue v, de l'air et la vitesse u, du ventilateur forment un triangle ABC (fig. 12). Dans la traversée de la couronne tournante, on suppose u, encore le mouvement continu et les frottements négli-
geables; l'air, en la quittant, est ani-
mé d'une vitesse relative w 2; cette
vitesse w combinée avec la vitesse
d'entraînement u, de la
couronne
donne la vitesse ab-
en tension. M. Perrigault monte ainsi successivement quatre ventilateurs, pour obtenir des pressions de P",50
solue y,. Le fluide
d'eau. La théorie de ces appareils ne permet guère de prévoir exactement les diverses circonstances de leur fonction-
au repos, d'un mouvement continu, en prenant la pression
nement; pour l'établir, on assimile l'air à un fluide de densité constante, correspondant à la pression moyenne
P 1+ P= et à la température dans le ventilateur, puis on 9 applique à ce fluide les lois de l'hydraulique.
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La conception la plus simple du ventilateur, dans les meilleures conditions de marche, est alors la suivante l'air est pris au repos sous la pression initiale p,; il est amené jusqu'à la couronne tournante, sans changements brusques de direction, sans frottements ; il pénètre sans choc dans les canaux formés par les aubes de cette couronne : à cet effet, la vitesse relative de l'air par rapport
doit enfin arriver
p. On admet en
I
ui
Circulation de l'air dans un ventilateur. outre que tous les Fig. filets sont guidés de la sorte, suivant la Même loi; ce qui s'éloigne beaucoup de la vérité pour certains appareils. Dans le mouvement ainsi défini, on écrit l'équation de..