Annales des Mines (1894, série 9, volume 5)
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LES RICHESSES MINÉRALES
DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE.
En récapitulant la production totale de cette colonie depuis l'origine, du ler janvier 1853 au ler .janvier 1893,
velle-Zélande, a d'ailleurs, eu à souffrir de la crise générale, qui a sévi sur les colonies australiennes. Parmi les minéraux accessoires, nous aurons à citer l'existence de riches gisements de schéelite qui peuvent avoir de l'intérêt pour notre industrie française préoccupée de se procurer du tungstène depuis quelque temps. Nous examinerons successivement ces divers produits ; mais auparavant rappelons, en quelques mots, la consti-
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on obtient : Or (12.308.296 onces) .... Argent
Minerai de cuivre de chrome d'antimoine.. . de manganèse. . Hématite Autres minéraux Charbon et coke
1.209.690.000 fr. 3.600.000 4/6.000 934.000 1.150.000
.
1.379.000 -5.600 1.690.000 103.549.300
1.322.443.900 fr.
Comme on le voit, les deux productions importantes sont l'or et le charbon. La production de l'or, qui date de 1857,a été, un mon-lent, beaucoup plus forte ; en 1886,
elle atteignait 69.688.000 francs. En 1887 , elle était retombée à 20.227.500 francs et occupait 12.000 ouvriers. En 1892, pour 23.868.000 francs, elle a occupé également 12.200 ouvriers. La baisse tient à l'épuisement progressif des alluvions et aux bénéfices restreints que semblent faire la plupart des mines. Le développement des exploitations houillères est récent ; en 1887, elles ont produit 558.620 tonnes de charbon et coke ; en 1892, 684.700. En 1892, la Noutrict d'Auckland, arrive aujourd'hui à des chiffres comparables à ceux de l'or. - On connaît, dans tous les gisements de houille de la NouvelleZélande, une résine fossile, l'ambérite, que l'on assimile à celle du conifère, le kauri (Dammara australis) (Ramond, Annuaire géologique, 1890, p. 807.) Cette ambérite serait, d'après une enquête récente, le produit fossilisé des arbres qui ont concouru
à la formation de la houille et se trouverait aussi bien au sud qu'au nord de l'île, tandis que la gomme actuelle ne se produit que dans la partie la plus chaude de la Nouvelle-Zélande, c'està-dire au nord, dans l'île d'Auckland.
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tution géologique des îles qui forment la NouvelleZélande.
Géologie. La géologie de la Nouvelle -Zélande a, depuis les travaux célèbres de Hochstetter,, été l'objet
de nombreuses publications du Geological Survey of New Zealand. Les principaux traits, qui nous suffisent ici, ont été, en outre, résumés : en 1885 par Hutton ; en 1888 par Suess ; en 1891 par G. Ramond.
On sait que la Nouvelle-Zélande (voir les cartes cijointes, Pl. IX, A'g. 1 et 2) se compose de trois îles : l'île du Nord, l'île du Sud (parfois appelée l'île du Milieu) et
l'île Stewart. Ces trois îles ont une direction générale N.-E.-S,-0., que l'on y retrouve, presque partout, dans la direction ,des zones de terrains anciens et qui est, on le sait, une des directions géogéniques importantes de cette partie du globe. Cependant, toute la partie sud de File du Sud (province d'Otago) et File Stewart, témoignent d'une inflexion remarquable des couches arrivant à se diriger presqu'a angle droit avec cette direction générale, c'est-à-dire N.-0.-S.-E., et indiquant ainsi l'existence d'une seconde Chaîne tranchée normalement par la côte à Dunedin. L'île- du Sud comprend, près de sa côte ouest, un long anticlinal de granite, gneiss et micaschistes formant la base d'une belle chaîne alpestre. Cette région, avec ses
glaciers et ses fjords, ressemble singulièrement à la
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