Annales des Mines (1894, série 9, volume 5)
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LES RICHESSES MINÉRALES
Scandinavie. Très escarpée à l'ouest, sur la mer, elle a des pentes beaucoup plus adoucies à l'est. Sur le versant ouest de cet anticlinal, les terrains paléozoïques (*) apparaissent dans la province de Nelson, mais avec peu 'de développement. Au contraire, à l'Est de l'axe granitique, on a, d'un bout à l'autre de l'île et à ses points culminants (Mt Cook, 3.800 mètres), une bande continue de terrains primitifs et primaires formant le flanc ouest d'un synclinal mézozoïque et i reparaissant, dans l'est de l'île, sur l'autre flanc de ce synclinal. Cette dernière traînée paléozoïque , également' accompagnée d'un Synclinal mézozoïque, traverse dans toute sa longueur, l'île du Nord, de-Wellington à la baie d'Abondance. Quant à l'anticlinal archéen de l'Ouest, il ne reparaît pas dans l'île du Nord ; mais le Paléozoïque , qui lui est associé , s'y retrouve
en lambeaux sous les roches volcaniques. Au Sud du
Mt Cook, le paléozoïque s'incurve, ainsi que nous l'avons dit, avec une direction d'abord N.-O.-S.-E., plus loin, presque E.-0. Tous ces terrains anciens ont été disloqués et plissés à un grand nombre de reprises, notamment entre le silurien et le carbonifère (comme en Australie) puis entre le jurassique et le crétacé, pendant le tertiaire et même le pliopène. Le soulèvement de la principale chaîne montagneuse est jurassique, et c'est même à cet âge relativement ancien des Alpes de la Nouvelle-Zélande qu'on attribue leur aspect très différent de celui des Alpes suisses : l'action météorique s'étant depuis plus longtemps exercée sur elles, les sommets déchiquetés y sont plus fréquents, les gorges plus profondes, les terrasses des vallées plus complètes, les éboulis plus importants (**). (*) On connaît, en Nouvelle-Zélande, le silurien certain, le dévonien douteux et le calcaire carbonifère surmonté des couches glossoptéris. des
Cl On peut noter , sur tout le flanc est de la chaîne
DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE.
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Jusqu'à l'époque actuelle, les actions mécaniques se sont perpétuées ; on sait que l'île du Nord est remarquable par ses phénomènes volcaniques (volcan de Tongariro, geysers d'Auckland, etc...) ; on croît même avoir constaté un mouvement général du sol analogue à celui dont on suppose l'existence en Scandinavie (*) Nous n'insisterons que sur les terrains renfermant des substances utiles. L'or se trouve, comme nous le verrons, en filons
- 1° dans
les micaschistes d'Otago ; 2° dans le silurien et le carbonifère au voisinage de roches plutoniques ; 30 dans le tertiaire, en rapport avec les andésites et rhyolithes de la Thames (ou Tamise), province d'Auckland. Des alluvions aurifères ont commencé à se former dès le début: du tertiaire. Le manganèse est dans le carbonifère. Quant au charbon, pour la plupart des auteurs qui ont écrit sur la Nouvelle-Zélande, les principaux dépôts appartiendraient à la partie supérieure du crétacé, au système dit crétacé-tertiaire de sir James Hector ('). Ce système crétacé-tertiaire a donné lieu à de nombreuses controverses. Il y a quelques années , von Ettinghausen (***) le considérait comme entièrement crétacé. Plus récemment, Hutton a essayé de montrer que les houilles appartenaient Alpes zéélandaises, une longue série de lacs en train de se combler rapidement. La disposition de ces lacs, analogue du reste à celle des lacs marginaux suries deux flancs des Alpes, présente quelque intérêt comme comparaison avec nos terrains houillers lacustres du centre de la France. (0) Faudrait-il y voir un effet du même phénomène des glaciers' invoqué par M. de Lapparent, en Norvège,de recul comme dilatant les couches supérieures du sol? (**) Ainsi nommé parce qu'on y trouve à la fois des fossiles crétacés et tertiaires. (***) Von Ettinghausen : On the fossil flora of New-Zeeland (Géol.mag., 1887, p. 363), et Zeiller (Annuaire géologique, 1888, p. 892).