Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1894, série 9, volume 5)

LES RICHESSES MINÉRALES

DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE.

à quatre étages différents rattachés, d'une façon toute

nous le verrons, dans la province d'Auckland et près de Wellington, de remarquables lits de minerai de manganèse. Séparé du carbonifère par le système mézozorque d'Hokanui, comprenant le trias et le jurassique inférieur, le crétacé supérieur forme le système de Waipara, à la base duquel sont la plupart des houilles. On connaît des éruptions contemporaines de rhyolithes, dolérites, etc. Le système de .Waipara (crétacé supérieur) est assez développé dans les deux îles. Il comprend : dans Otago, les houilles de Shag Point au nord de Dunedin, et celles

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hypothétique, aux diverses formations européennes, en sorte qu'on exploiterait du charbon : dans le crétacé supérieur à G-reymouth, Pakawau, etc...; dans l'oligocène, à Waikato, Kaitangata ; puis, à l'état de lignite, dans le miocène de Pomahaka, ainsi que dans le pliocène ancien d'Otago, Manukau, etc. C'est cette dernière division que nous suivrons. Le silurien est représenté par les séries (le Baton River (Sil. sup.) et de Mont-Arthur (Sil. inf.) ; il est bien développé au nord de l'île du Sud, près de Golden Bay dans la province de Nelson (Collingwood), se poursuit le long de la côte ouest et tourne avec la chaîne vers Dunedin. Il comprend : à la base, du calcaire cristallin avec schistes bitumineux et micacés; puis des schistes bleus à graptolites ordoviciens ; enfin des schistes calcaires et des calcaires argileux. Ce terrain, dans les provinces de Nelson et d'Otago, a été disloqué et métamorphisé par le granite (*). Le dévonien est fort peu développé (Reeffton, etc.). Au-dessus, le carbonifère, discordant avec le silurien, forme le système de Maitai, qui flanque l'anticlinal principal de l'île Sud sur- ses deux versants et se retrouve dans l'île Nord, soit de Wellington à East Cape, soit dans Auckland. Il comprend surtout des argilites, des schistes rouges ou noirs, des grès, exceptionnellement des calcaires, et est fréquemment métamorphisé par le granite.

dont on trouve, d'autre part, des galets à la base du trias (**). On rattache à l'époque carbonifère de nom-

breux dykes de syénite, diorite, serpentine, des cendres de greenstone, etc. Le carbonifère comprend , comme (*) Hutton, loc. cil., p. 200 (cf Ramoncl, p. 146). (**)Hutton, p, 215. L'âge du granite serait donc, en NouvelleZélande, de la fin du carbonifère ce qui s'éloigne peu de Page de certains granites de Bretagne du carbonifère inférieur.

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du Mont Hamilton entre les rivières Waiau et Jacobs ; dans

la province de Nelson, les houilles de Pakawau et les charbons bitumineux de &iller et Greymouth. Dans l'île Nord, on le retrouve dans le district de Waiapu, où il

existe des sources d'huile minérale. Ce système est absolument discordant sur le jurassique. Tandis que les couches charbonneuses du MontHamilton reposent sur le jurassique, celles de Shag Point et de Buller sont en contact avec le carbonifère et celles de Pakawau avec le silurien. On y trouve des restes de sauriens marins et des empreintes végétales, dont M. Zeiller a reconnu récemment l'équivalent aux Portes de Fer,

près Nouméa, en Nouvelle-Calédonie ("). Le système d'Oamaru (oligocène) existe en plusieurs

points au nord de l'île Nord (Auckland) et sur la .côte ouest de cette île entre Port-Waikato et Mokau. On y exploite du lignite, notamment près de la baie d'Islands, où les couches charbonneuses sont intercalées en concordance sous des grès marins, et à Drury et Waikato, où les couches, situées à la base du système, en discordance avec le reste, paraissent néanmoins lui appartenir. (*) Bull. Soc. géol. de France , XVII, p. 443, et Ann. géol.

univ., 1889, t. VI, p. 1080.