Annales des Mines (1894, série 9, volume 5)
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586. ÉTUDES SUR LE BASSIN HOUILLER DU NORD
1.5
ET SUR LE BOULONNAIS.
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doit être considérée comme connue. On en a déduit implicitement que le bord méridional du bassin de D OZU allait rejoindre à Onnaing le bord méridional du bassin de Valenciennes, que le premier par conséquent se fermait, et que. le second seul se continuait vers l'ouest. Que le fait soit:
termes plongement des ennoyages en profondeur. Naturellement ce mouvement peut être local ; il n'en est pas moins vrai que les résultats des travaux souterrains nous montrent près de la frontière le bassin de Dour tendant,
exact ou non, il est clair que la donnée sur laquelle on s'appuie n'a aucune valeur, que la limite du dévonien, si:
Valenciennes, mais à s'approfondir et à s'infléchir vers le sud-ouest. D'ailleurs cette inflexion vers le sud-ouest n'est pas un fait isolé ; on la retrouve parallèlement dans la ligne qui borde au sud la partie exploitée à Valenciennes, et dans les plis des couches qui l'accompagnent ; on la retrouve aussi dans les ondulations de la surface des terrains primaires. Il est bien évident qu'elle donne la direction vraie du bassin et de ses accidents, tandis que l'affleurement du dévonien ne donne qu'une direction fortuite et dépendant d'autres causes. On pourrait ajouter un autre argument, peut-être plus discutable et en tout cas moins précis. La coupe schématique (fig. 2), conforme à toutes les coupes connues du bassin, conforme aussi à toutes celles que j'ai observées en Provence, montre que les terrains intermédiaires entre le dévonien et le houiller doivent se retrouver, en position renversée, près des charnières synclinale et
la coupe ne change pas brusquement cita frontière, est une. ligne quelconque tracée par les phénomènes de dénudation,
sur une surface à peu près horizontale, et que cette ligne ne peut donner aucun renseignement direct sur l'allure des plis et des couches de houille. La seule con-
clusion permise, s'il n'y a pas discontinuité entre les coupes quand on passe de Belgique en France, c'est que la dénudation de la nappe de recouvrement a été moins. profonde en France qu'en Belgique. D'ailleurs ces renseignements sur l'allure prolongée des couches de Dour, que ne peut pas donner la ligne des affleurements dévoniens, les travaux de Quiévrechain ( compagnie de Crespin) nous les donnent bien clairement. La direction des couches, loin de remonter vers Onnaing,. y est de 25° sud-ouest ; M. Olry pense que, comme niveau,
ces couches sont supérieures à celles qui constituent; en Belgique, le groupe dit de Long-Terne. Si l'on cherche. quelle est en Belgique l'allure de ce groupe près de la fron-
tière, on voit que sa trace à 300 mètres, près du puits Saint-Odile (carte générale des mines), se relève vers le nord-ouest, et que s'il continuait dans cette direction, il
irait rejoindre la frontière du côté de Cre'spin. Nous savons qu'en réalité il doit s'infléchir vers le sud-ouest, comme les couches de Quiévrechain ; mais cette inflexion
même ne paraît pas, d'après les données acquises sur les autres couches, être suffisante pour le ramener au sud de Quiévrechain. Il faut donc qu'il y ait près de la frontière approfondissement des synclinaux, ou en d'autres.
non pas à se refermer ni à se réunir au bassin de
anticlinale
c'est-à-dire vers l'extrémité nord et vers l'extrémité sud de la surface de charriage, tandis que ,
dans la partie intermédiaire, où le laminage a été poussé à son maximum, le dévonien repose directement sur le houiller, Or ces trois zones peuvent à très peu près se délimiter ; la première serait limitée au sud par la faille de Boussu, car le puits de Saint-Joseph et le sondage de la Chapelle à Quiévrechain ont rencontré le calcaire carbonifère, tandis que le sondage du Bureau (n° 14) a
trouvé directement le houiller sous le dévonien. De même la première zone, celle où le calcaire carbonifère reparaît sous la faille du Midi, indiquant la proximité du